Mois : avril 2016

Pour Sapin, les conditions seront bientôt propices à une candidature de Hollande

Michel Sapin a déclaré mercredi qu’« en un an beaucoup de choses peuvent se redresser » dans une France toujours « dans une période de scepticisme », considérant possible de « créer les conditions propices à une candidature du président de la République » pour 2017. « Comment est-ce qu’on sort de ce scepticisme de neuf années consécutives ? » où, de 2007 à 2016, il y a eu une « stagnation de la richesse par habitant, ce que la France n’a jamais connu depuis 1945 », a demandé le ministre des Finances devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP).

Outre « les déficits qui baissent », avec un effet sur « l’endettement », Michel Sapin a déclaré que « le chômage est un élément absolument décisif, mais ne suffit pas à ce retour de l’espoir, du moral ». Des contrats, comme celui des sous-marins de la DCNS, peuvent permettre aux Français de « reprendre confiance, comprendre que nous sommes une très grande nation », et « nous avons besoin de résultats visibles, tangibles, en termes d’activité économique (…), la baisse du chômage depuis le début de l’année doit se continuer », selon l’ancien ministre de l’Emploi.

« Dans le paysage politique d’aujourd’hui », il a épinglé, sans la nommer, la présidente du FN, Marine Le Pen, « qui répond par l’absence de réponses » à « l’absence d’espoir ». « Le vote de désespoir, c’est celui contre lequel nous devons évidemment lutter », a-t-il ajouté. « Malgré tout, dans le monde d’aujourd’hui (…), en un an, beaucoup de choses peuvent se redresser, (des choses) peu(vent) changer dans la perception que les Français ont de l’action que nous avons menée, la personnalité du président de la République », aux yeux de Michel Sapin. Et, a glissé ce proche de François Hollande, « à partir de là, nous avons les moyens de créer les conditions propices à une candidature du président de la République ».

Quand Jean-Louis Debré tente d’intimider un policier

Il n’est plus ministre de l’Intérieur depuis 1997, mais tente encore de bénéficier des privilèges du poste. Le 9 avril dernier à Paris, le véhicule conduit par Jean-Louis Debré s’est retrouvé bloqué par un barrage policier à cause d’une manifestation contre la loi travail place de la République. L’ancien président du Conseil constitutionnel a alors franchi une ligne continue en faisant demi-tour, puis a intimidé un policier.

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Au volant d’une Peugeot 508 banalisée police, raconte Le Parisien, Jean-Louis Debré tente de faire un demi-tour en voyant le cordon de policiers empêchant le passage aux voitures. Après sa manoeuvre hasardeuse où il franchit une ligne continue, un des policiers le stoppe à un feu rouge et lui explique qu’il ne peut passer pour raisons de manifestation. L’ancien pensionnaire de Beauvau baisse alors sa vitre et lance au brigadier : « Je suis de la maison. Vous devez me faire passer. »

« Contre les privilèges »

Manque de chance, Jean-Louis Debré s’est retrouvé face à un policier tatillon qui lui demande de présenter sa carte de police. « Je ne suis pas vraiment de la police », mais « un ancien ministre de l’Intérieur », précise Debré. Mais pourquoi roule-t-il à bord d’une voiture banalisée ? « Un véhicule du SPHP (Service de protection des hautes personnalités, NDLR), le service est au courant », ajoute-t-il.

Le brigadier lui demande alors les papiers du véhicule. Mauvaise journée décidément pour Jean-Louis Debré qui n’a ni carte grise ni attestation d’assurance. Juste une carte d’identité et son permis de conduire. L’homme politique décide alors de téléphoner à un commissaire de police – qu’il connaît – et tend le téléphone au policier qui l’a interpellé. Refus de ce dernier à qui Debré demande son RIO (matricule) et son service d’affectation. « J’ai effectivement téléphoné à un inspecteur qui me suit », avoue l’ancien ministre qui ajoute : « Le policier m’avait dit : Je suis contre les privilèges ! »

L’affaire est en tout cas remontée jusqu’aux oreilles du ministère de l’Intérieur où la tentative de Jean-Louis Debré n’a pas plu du tout. Elle a même exaspéré un haut fonctionnaire cité par Le Parisien : « Il est quand même gonflé ! Debré fait la morale à tout le monde dans son bouquin (Ce que je ne pouvais pas dire, NDLR), écrit que Au sommet de l’État, certains se croient tout permis et traite Rachida Dati de petite fille gâtée ! »

« La gauche aujourd’hui ne me satisfait pas », affirme Emmanuel Macron

Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a expliqué avoir lancé son propre mouvement politique « En Marche », car « la gauche aujourd’hui » ne le « satisfa(isait) pas », lors d’une interview qui sera diffusée dimanche sur Arte. « Moi je ne mens pas aux gens, je dis ce que je pense, je le dis depuis le début. Je suis de gauche, c’est mon histoire. Mais la gauche aujourd’hui ne me satisfait pas », a déclaré Emmanuel Macron lors de cet entretien réalisé deux jours avant le lancement de son mouvement le 13 avril et dont des extraits sont publiés sur internet. « A mes yeux, le vrai clivage dans notre pays (…) est entre progressistes et conservateurs, c’est ce clivage que je veux rebâtir maintenant et je ne veux pas attendre 2017 » pour cela, a-t-il ajouté.

« Je veux pouvoir construire une action commune avec toutes les bonnes volontés qui croient à ce progressisme pour le pays », a conclu le ministre. Cette sortie intervient au terme d’une intense semaine médiatique pour le ministre de l’Économie, qu’un sondage Vivavoice pour Libération a érigé en candidat de gauche préféré des Français et qui a semblé voler la vedette à François Hollande lors d’une visite d’entreprise jeudi à Chartres.

Pas « l’obligé » du président

Alors que le chef de l’État l’avait publiquement recadré la semaine précédente (« Il sait ce qu’il me doit », avait-il déclaré sur France 2), Emmanuel Macron a également, dans un entretien publié vendredi par les quotidiens du groupe Ebra, estimé qu’un ministre n’était pas « l’obligé » du président de la République, s’attirant en retour des réactions courroucées à gauche et jusque dans les rangs du gouvernement. Vendredi, en déplacement à Varsovie, le ministre de l’Économie avait cependant protesté de sa loyauté à l’égard de François Hollande, demandant à ce « qu’on ne (l)’utilise pas » pour « attaquer » le chef de l’État. Emmanuel Macron, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée, a été nommé à Bercy en juin 2014 en remplacement d’Arnaud Montebourg. Il a lancé le 6 avril à Amiens, sa ville natale, le mouvement « En Marche » qui, a-t-il alors expliqué, ne sera « pas à droite, pas à gauche ».

Nuit debout : Ruffin, l’empêcheur de rêver en rond

Ils étaient de retour sur la scène initiale du crime : la bande du journal satirico-social Fakir organisait mercredi 20 avril à la Bourse du travail de Paris, à deux pas de la place de la République, un meeting sur le thème : « Nuit debout, et après ? » Retour en arrière : il y a 3 semaines, à la suite du bon accueil réservé à son docu pamphlétaire et culotté, Merci patron !, Francois Ruffin, le directeur amiénois de Fakir, organisait dans ces mêmes murs une soirée à l’intitulé couperet, « Leur faire peur », consacrée à la meilleure façon de résister à « l’oligarchie » et faire converger les luttes éparses. Une fois retombée l’atmosphère de meeting exalté dans ce lieu de la gauche canal historique, les potes de Fakir, Francois, Joanna, Sylvain…, s’étaient retrouvés pour prendre un pot dans un café à deux pas. Comment faire pour ne pas laisser retomber la pression, s’interrogent les agitateurs ? C’est à cet instant que quelqu’un émit l’idée d’une occupation de place à l’issue de la manifestation contre la loi travail, prévue le 31 mars.

Le DAL (Droit au logement) fut contacté pour réserver l’esplanade de la République auprès de la préfecture. On chercha à baptiser cet « after » manifestant un peu inédit : Nuit rouge ? Trop dur, trop connoté. Ce sera Nuit debout… La suite est désormais connue. Ce mercredi 20 avril, ils sont de nouveau tous là, plus remontés que jamais. À deux pas, la Nuit debout n’a entre-temps pas découché, petite Babel avec ses milliers de visiteurs et participants, ses stands où s’écoulent les essais radicaux dernier cri, sa radio, sa télé, sa commission féministe « non mixte », les militantes en hidjab du BDS (qui milite pour le boycott d’Israël) qui vendent des falafels, son assemblée générale permanente où l’on évoque l’Équateur, la vie en entreprise et le sort des réfugiés. « C’est bizarre, il y a des milliers de personnes, ça parle, mais il ne se passe rien », confie un militant de la Fédération anarchiste qui écoule le stock d’invendus de sa librairie rue Amelot. Comme lui, mezzo voce, tout le monde en convient : ça stagne. L’équivalent gauchiste de la Foire du Trône ? « Nous tournons en rond dans la nuit », prophétisait déjà en latin Guy Debord.

Le grand air de la crainte de la récup »

Pour trouver le second souffle, la bande de Fakir est de retour. Mais la Bourse du travail est désormais trop étroite pour accueillir tous ceux qui entendent concocter avec eux la suite des événements : à l’extérieur, on manque de s’écharper avec la sécurité du vénérable lieu syndical, traitée de « fasciste » quand elle boucle les portes alors que l’intérieur est déjà plein comme un œuf. À l’intérieur, sous le regard imperturbable du buste du commandeur Jaurès, Francois Ruffin, de son ton égal, placide et matois, plaide auprès des jeunes et moins jeunes faunes libertaires de la nécessité de « faire jonction » avec les organisations syndicales le 1er mai. Frédéric Lordon, l’intellectuel en chef – quoiqu’il s’en défende – du grand raout radical, prend les accents d’un orateur de la Convention pour fustiger « les chefferies éditocratiques [entendez les médias de l’oligarchie] qui veulent nous cantonner à l’animation citoyenne » et dénoncer le risque de « l’unanimisme démocratique ». Bref, il faut redonner la priorité au mot d’ordre, à la lutte et au social, quitte à forcer la main à ceux qui s’écoutent parler H24.

En face, comme attendu, ça renâcle : les noctambules debout n’ont rien contre le 1er mai, mais jouent le grand air de la crainte de la récup’, et surtout éprouvent le besoin impérieux de s’exprimer dès maintenant chacun leur tour. Le micro passe de main en main, l’atmosphère d’assemblée reprend ses droits, chacun y va de sa considération sur la banque, la démocratie, la marche du monde… « C’est dur », confie un Ruffin souriant mais crevé, contraint d’amadouer l’hydre qu’il a contribué à faire accoucher. À l’extérieur, de vieux routiers de la contestation pestent contre le manque de culture militante des petits-bourgeois apôtres de la démocratie directe. Passe le fantôme de mai 1968, CGT contre gauchistes, léninistes contre « désirants » deleuziens, mais cette fois en live sur l’application Periscope.

Meeting commun avec les syndicats le 1er mai

Le meeting s’achève dans une certaine confusion, la Fanfare invisible, brass band au répertoire contestataire, fait retentir joyeusement ses cuivres comme dans une fête chtimi. Qu’importe : François et les siens ont réussi plus ou moins à emporter l’adhésion sur l’invitation faite aux organisations syndicales à se joindre à Nuit debout. Et la petite troupe de filer déjà à grandes enjambées, dans le mode commando qu’elle affectionne, faire part de sa motion à la multitude étalée à deux pas de là, qui communie lascivement sous les étoiles aux accords de la symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, exécuté par l’orchestre classique amateur qui a posé là ses archets.

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Arrivé à la tribune des orateurs, on réussit à bousculer l’ordonnancement prévu des orateurs pour intercaler une prise de parole. Chaque terme est soigneusement pesé, pour ne pas effaroucher la masse assemblée qui ne redoute rien tant qu’émerge de ses rangs un leader ou une organisation : on informe donc modestement que, à la suite de « débats houleux » au cours de la réunion voisine, il a été suggéré que les syndicats se retrouvent pour un grand meeting commun à la conclusion de leur défilé du 1er mai, « un événement historique ». L’idée n’est pas encore mise au vote, afin de ne pas se lancer dans l’interminable processus de comptage et débats, mais simplement testée sur les esprits. Plusieurs mains s’agitent en signe d’approbation, selon la gestuelle prévue à cet effet. Les compères jaugent l’accueil de façon positive. Eux ne doutent pas que, sous les proclamations de l’horizontalité absolue, ce sont « les minorités agissantes qui font l’histoire », comme le disait le bras droit de Bernard Arnault, cet ancien flic, dindon de la farce et héros involontaire de Merci Patron !, le film filou par lequel tout a commencé.

Que pense justement de tout cela le démiurge de la Nuit debout ? « Je n’ai pas encore pété les plombs, sourit François Ruffin, qui pianote sur son téléphone pour répondre à la marée de SMS et de sollicitations qui l’assaillent depuis quelques semaines. Je ne pense pas trop pour le moment, j’avance. » S’il se doutait que le documentaire était suffisamment bien calibré pour trouver son public – « dépasser la barre des 100 000 spectateurs » -, rien ne laissait prévoir que s’ensuivrait un vaste mouvement de contestation protéiforme, « ça, c’est quelque chose qui nous a échappé ».

Depuis les États-Unis, l’agitateur et réalisateur Michael Moore en personne a salué dans un tweet le geste de son double frenchie.

Woke up to this today in the Times: French filmmaker « inspired by Michael Moore » makes a movie that sparks a revolt: https://t.co/ZUmPw1g5HA

— Michael Moore (@MMFlint) 16 avril 2016

Un signe qui compte pour Ruffin, qui ne cachait pas son admiration pour l’Américain du temps où il s’ennuyait sur les bancs du Centre de formation des journalistes. Lui ne rêvait que d’un média furibard et engagé, avec ce qu’il faut de roublardise. Aujourd’hui, le songe est devenu réalité : la nuit peut continuer à rêver debout, le camarade Ruffin court déjà concocter pour elle le lendemain qui chante.

Loi travail : Valls refuse d’être « l’otage » de Gattaz

Manuel Valls a regretté mercredi la « méthode » du président du Medef Pierre Gattaz dont « l’ultimatum » sur la loi travail prend « en otage la négociation de l’assurance chômage ». « Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums. Prendre en otage la négociation de l’assurance chômage, c’est-à-dire sur le revenu de ceux qui ont perdu un emploi, c’est, je crois, ne pas être à la hauteur des responsabilités en tant que partenaire social », a indiqué le chef du gouvernement sur France Info. Le patron du Medef a menacé mardi de se retirer de la négociation d’assurance chômage si « rien ne bouge rapidement » sur le projet de loi travail. « Ni ces négociations ni la loi sur le travail (…) ne deviendront l’otage d’enjeux internes au patronat », a répondu mercredi le Premier ministre.

« Je veux rappeler que la nation, c’est-à-dire les Français, a consenti un effort de plus de 40 milliards d’euros qui était nécessaire pour faire baisser le coût du travail, la fiscalité sur les entreprises qui avait trop augmenté entre 2008 et 2012, entre 2012 et 2014. Cet effort a été fait, avec des résultats. Je crois à la négociation, au dialogue, au rôle des partenaires sociaux, au paritarisme. Quand on discute, quand on négocie, on ne pose pas des ultimatums », a souligné Manuel Valls, qui appelle Pierre Gattaz à « respecter le Parlement qui s’est saisi de cette loi, l’enrichit, l’amende, est à l’écoute par ailleurs des partenaires sociaux ».

La loi travail, « un texte équilibré et dynamique »

Ce projet de loi sur le travail, qui a connu plusieurs versions et a suscité de nombreuses oppositions, dont le mouvement Nuit debout, est « un texte équilibré, dynamique en faveur des entreprises, en faveur des entrepreneurs comme en faveur des salariés puisqu’il leur apporte de nouveaux droits et de nouvelles protections », a assuré le chef du gouvernement.

La réforme du Code du travail, bien qu’édulcorée pour apaiser la colère de la majorité, répond à plusieurs revendications patronales : clarification des critères de licenciement économique, assouplissement du temps de travail, accords dits « offensifs » en faveur de l’emploi… Par ailleurs, organisations patronales et syndicales négocient depuis février une nouvelle convention d’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet. La prochaine séance, le 28 avril, n’est pas remise en cause, selon une source au Medef.

Présidentielle 2017 : Hollande en quatrième position au premier tour ?

Encore une enquête d’opinion difficile à avaler pour François Hollande. Selon le premier sondage réalisé sur les intentions de vote depuis son intervention télévisée dans l’émission spéciale Dialogues citoyens jeudi 14 avril, sur France 2, l’actuel chef de l’État n’a toujours pas réussi à reconquérir le cœur des Français. Alors qu’il avait déjà peu réuni autour de lui – seuls 3,5 millions de Français l’ont écouté, François Hollande n’a pas convaincu les électeurs. Selon le sondage TNS Sofres-OnePoint, réalisé pour RTL, LCI et Le Figaro, le président sortant perdrait dès le premier tour de l’élection présidentielle, devancé largement par Marine Le Pen et par le candidat Les Républicains. Pis, le voilà talonné par Jean-Luc Mélenchon, qui semble, quant à lui, porté par la mobilisation contre la loi travail. Ce dernier rassemble 12 % d’intentions de vote contre 13 % pour le président sortant si Alain Juppé est candidat à droite ; si c’est Sarkozy, 14 % contre 16 % à François Hollande. Et si c’était Bruno Le Maire, le député européen du Parti de gauche passerait même devant le président sortant, le reléguant à la quatrième place !

Seul Juppé devancerait Le Pen au premier tour

Toujours selon ce sondage, le PS devrait miser sur Emmanuel Macron : l’actuel ministre de l’Économie, qui vient de créer le mouvement En marche !, aurait les faveurs des militants socialistes (27 %), suivi de très près de Manuel Valls (25 %), alors que Martine Aubry n’est préférée que par 18 % d’entre eux. En revanche, c’est elle qui serait la favorite des sympathisants de gauche (25 %). Sur l’ensemble des Français, 28 % préféreraient une candidature de Macron, moitié moins (14 %) pour Manuel Valls et Martine Aubry (12 %).

À droite, Alain Juppé est toujours clairement en tête des intentions de vote avec 35 % (il gagne 4 points par rapport à décembre) des voix au premier tour. Marine Le Pen perd, quant à elle, deux points, à 26 %. Alain Juppé est le seul candidat de droite susceptible de devancer la présidente du Front national dès le premier tour : en effet, Marine Le Pen arriverait en tête à l’issue du premier tour si elle était opposée à Nicolas Sarkozy (24 % contre 29 %), François Fillon (23 % contre 32 %) ou Bruno Le Maire (21 % contre 30 %).

Égypte : François Hollande évoque les droits de l’Homme

Fini le Liban, place à l’Égypte. François Hollande a quitté Beyrouth et a atterri au Caire ce dimanche. Il a réaffirmé son soutien à son homologue Abdel Fattah al-Sissi qui dirige l’Égypte d’une main de fer, une visite centrée sur la sécurité au Moyen-Orient mais avec un important volet commercial. Les deux hommes doivent s’entretenir notamment de la question israélo-palestinienne, de la guerre en Syrie, de la tension en Libye et de la lutte contre l’organisationd djihadiste État islamique (EI), selon la présidence française.

François Hollande est accompagné d’une trentaine de chefs de grands groupes français mais aussi de petites et moyennes entreprises (PME), qui doivent prendre part à un « forum d’affaires » franco-égyptien et assister à la signature de divers « accord sectoriels », notamment dans les domaines des transports urbains, de l’énergie renouvelable et de la formation professionnelle, selon la présidence française. La question des droits de l’homme devrait également affleurer durant cette visite. La France a très tôt manifesté son soutien et conclu d’importants contrats d’armement après la destitution en 2013 par Abdel Fattah al-Sissi, alors chef de l’armée, du président islamiste élu Mohamed Morsi. Le pouvoir réprime, depuis, très violemment toute forme d’opposition.

La question des droits de l’homme

Avant le voyage, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) notamment ont dénoncé le « silence assourdissant » de la France sur la « gravité de la répression contre la société civile, au prix d’une augmentation vertigineuse de la pratique de la torture, des incarcérations abusives, des disparitions forcées et des violences (…) sans précédent dans l’histoire récente de l’Égypte ».

François Hollande s’est exprimé sur cette question. « Les droits de l’Homme sont aussi une façon de lutter contre le terrorisme », a estimé dimanche au Caire le président. Lutter contre le terrorisme « suppose de la fermeté mais aussi un Etat, et un état de droit, c’est le sens de ce que la France évoque quand elle parle des droits de l’Homme. Les droits de l’Homme, ce n’est pas une contrainte, c’est aussi une façon de lutter contre le terrorisme », a déclaré M. Hollande devant son homologue égyptien manifestement agacé par les questions des journalistes sur ce sujet. « Nous avons évoqué avec le président Sissi les droits de l’Homme, y compris les sujets les plus sensibles », comme les cas du Français Eric Lang et de l’Italien Giulio Regeni, a continué François Hollande, invoquant la nécessaire « liberté de la presse et la liberté d’expression ».

Visite dans un camp de réfugiés syriens

Avant de s’envoler pour l’Égypte, deuxième étape de sa tournée au Moyen-Orient, le président François Hollande a achevé dimanche sa visite au Liban dans un campement de réfugiés syriens, après avoir promis à Beyrouth un renfort de l’aide humanitaire française. François Hollande rejoindra en début d’après-midi en hélicoptère le campement de tentes informel de Dalhamiyé dans la Békaa (est) qui abrite une centaine de familles de réfugiés syriens. Il a salué dimanche « la solidarité exceptionnelle » des Libanais envers les réfugiés syriens.

Il a parcouru le camp de Dalhamiyé, l’un des nombreux campements de fortune accueillant des réfugiés dans la plaine de la Békaa, à quelques kilomètres de la frontière syrienne. « Bonjour monsieur le président François », lui ont lancé des enfants avant de lui offrir des dessins et de lui réciter un poème en arabe mettant en mots leur exil douloureux. Une centaine de familles, soit quelque 600 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, vivent dans ce camp de tentes blanches.

1,1 million de réfugiés syriens

« Ce que demandent ces familles, ce n’est pas d’aller en Europe c’est de pouvoir retourner le plus rapidement chez elles » pour « reconstruire leur pays », a déclaré François Hollande après s’être entretenu avec des réfugiés et des responsables d’ONG présentes au Liban. « C’est ce que souhaitent aussi les Libanais, qu’il n’y ait pas d’implantation durable » des réfugiés, a-t-il ajouté. En attendant, le président français a félicité les Libanais pour la « solidarité exceptionnelle » dont ils font preuve alors que le pays du Cèdre accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, soit l’équivalent du quart de sa population.

À son arrivée samedi à Beyrouth, le président avait déjà annoncé que la France accueillerait 3 000 réfugiés supplémentaires en 2016 et 2017.

100 millions d’euros d’aide

Le conflit en Syrie, qui a fait plus de 270 000 morts, a jeté des millions de personnes sur les routes de l’exil. Et plus de 1,1 million de ces exilés ont trouvé refuge au Liban, soit l’équivalent d’un quart de la population du petit pays méditerranéen. Le président français visitera le centre de loisirs du campement avant une réunion avec des représentants du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), du Haut Commissariat pour les réfugiés et d’ONG françaises.

Samedi, à peine arrivé à Beyrouth, François Hollande a promis le versement de « 100 millions d’euros dans les trois prochaines années » pour aider le Liban à faire face à l’afflux de réfugiés. Il a aussi annoncé une prochaine réunion du « groupe international de soutien au Liban pour fédérer tous les dons ». Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault se rendra à cette fin le 27 mai à Beyrouth.

Rencontre avec les chefs religieux du pays

Le chef de l’État français s’est par ailleurs engagé à « une aide immédiate pour renforcer les capacités militaires du Liban » face à la menace djihadiste, en particulier du groupe État islamique (EI) qui a déjà revendiqué des attentats dans le pays. Cette aide intervient alors que l’Arabie saoudite a suspendu un don de 2,2 milliards d’euros aux autorités libanaises qui devait leur permettre d’acquérir des équipements militaires français.

Dimanche matin, avant son déplacement dans la Békaa, François Hollande avait évoqué avec le patriarche Béchara Raï, chef de la puissante église chrétienne maronite, la situation des chrétiens d’Orient, minorités vulnérables dans une région ravagée par les guerres et marquée par la montée des mouvements djihadistes. Il a également rencontré des chefs religieux musulmans et chrétiens dans ce pays connu pour sa mosaïque confessionnelle. « Doivent-ils rester parfois au risque de leur vie ou doivent-ils partir ? Mais s’ils partent c’est l’ensemble du Moyen Orient qui se trouve déséquilibré », a notamment déclaré François Hollande.

Un appel à la résolution de la crise politique

Samedi, François Hollande a multiplié les appels en faveur du règlement de la crise institutionnelle au Liban, sans président de la République depuis mai 2014. Il s’est entretenu notamment avec un des candidats à la présidence, Souleimane Frangié samedi soir, et auparavant avec le Premier Tammam Salam. « La France est une puissance amicale et désintéressée, c’est pour cela qu’on nous demande d’intervenir », a décrypté un proche de François Hollande soulignant le rôle que Paris pourrait jouer auprès de l’Arabie saoudite et de l’Iran. La rivalité entre les deux grands acteurs sunnite et chiite de la région alimente la crise libanaise.

Hollande: «Etre Président, c’est vivre avec la tragédie»

Dans l’histoire politique récente, pas un président ne s’est relancé grâce à une émission de télé. Ils sont en revanche nombreux à s’être abîmés lors d’un face-à-face raté avec des «vrais Français» en plateau. Avant Dialogues citoyens, ce soir sur France 2, nombre de socialistes ont en tête le souvenir d’un Jacques Chirac totalement dépassé par un panel de jeunes au sortir de la crise des banlieues, en 2005. Pourtant, l’Elysée mise énormément sur ces quatre-vingt-dix minutes en direct du musée de l’Homme, où le chef de l’Etat sera interrogé par des journalistes et des citoyens triés sur le volet.

Pour le sport, on a décidé de constituer notre propre panel. Dans les colonnes de Libé, ce sont Kamir, intermittente à Radio France et active à Nuit debout, Mathieu, chauffeur de VTC, Emilie Pineau, prof des écoles en zone REP, et Jean-Marc, retraité de La Poste, qui posent leurs questions au Président.

(Photo Boris Allin. Hans Lucas)

Pour François Hollande, des questions sur un plateau

Procès du «Tribal Kat» : six à quinze ans de prison pour les pirates somaliens

Il y avait jusqu’alors une impression de raté dans le procès du Tribal Kat. Comme s’il était impossible pour la cour d’assises de Paris de statuer sur un crime si lointain, d’apaiser des victimes si meurtries, de comprendre comment on devient pirate en Somalie. «Il y aura un verdict aujourd’hui, mais il ne nous satisfera pas», disait encore la page Facebook des parties civiles avant la mise en délibéré. Plus de quatre ans après l’attaque du catamaran dans le golfe d’Aden et la mort de son skipper, Christian Colombo, après treize journées d’audience et neuf heures de délibéré, six jurés – trois hommes et trois femmes – ont finalement condamné, mercredi soir, les sept accusés somaliens à des peines de six à quinze ans de prison. La cour se retire, une des filles Colombo éclate en sanglots dans les bras de sa mère, Evelyne, rescapée de l’attaque.

Pendant deux semaines, la cour s’était concentrée moins sur des faits, dont on ne saura pas précisément le déroulement exact, que sur les conditions de vie des accusés. L’avocate générale, Sylvie Kachaner, pour laquelle «il n’existe pas de crime alimentaire», avait requis de lourdes condamnations – de seize à vingt-deux ans, avec interdiction définitive du territoire français. Ces «peines de sang», dénonçait MSabrina Goldman, l’une des avocates de la défense, ont toutes été rabaissées : quinze ans de réclusion pour Farhan Abdisalam Hassan et Ahmed Akid Abdullahi, quatorze pour Mohamed Ahmed Hersi, treize pour Brug Ali Artan, onze pour Mohamed Mousse Farah et Saïd Ahmed Djama, six pour Farhan Abshir Mohamoud. Ils ont été reconnus coupables de «détournement d’un navire en bande organisée ayant entraîné la mort», «d’enlèvement et séquestration en bande organisée», de «vol avec arme en bande organisée», mais ont été acquittés du chef «d’association de malfaiteurs», les jurés remettant en cause le caractère «professionnel» de ces pirates.

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«Veut-on une justice dure avec les faibles et faible avec les durs ?» demandait MThomas Heintz, l’avocat de Mohamed Mousse Farah, en référence à la condamnation du génocidaire rwandais Pascal Simbikangwa à vingt-cinq ans de prison, en 2014, dans la même salle d’audience. La manière dont a été jugé Farhan Abshir Mohamoud, le plus jeune, a montré «une bonne justice» selon son avocate, MElise Arfi, qui s’était interrogée au cours de sa plaidoirie sur «le sens d’une justice qui juge les restes d’un homme». On le voit pour la première fois en face, et, soudain, on se rend compte du visage poupin de ce mécanicien de 16 ans au moment des faits, jugé comme un majeur sur la base des expertises osseuses, opéré d’un poumon à son insu et devenu schizophrène en détention. «Pardon», «merci» : pour ses derniers mots, il a répété les mêmes que les autres, écoutant ensuite sagement, comme n’y comprenant rien, les dommages et intérêts demandés par MLionel Moroni, l’avocat d’Evelyne Colombo.

Le chemin sera long jusqu’à un retour en Somalie ou une sortie de prison, le pays restant en guerre depuis 1991 et aucun d’entre eux n’ayant de garantie de représentation en France pour bénéficier d’une libération anticipée. «Ils ont un avenir, mon frère n’en a plus», remarquait la sœur de Christian Colombo. Me Martin Reynaud, avocat de Farhan Abdisalam Hassan, rapportait quant à lui les mots de son client : «Il faut que les gens sachent qui je suis et ce que j’ai fait.» L’un et l’autre semblent avoir été entendus.

Pierre Benetti

Loi travail : 120 000 manifestants en France, selon l’Intérieur

Au fil de la journée

• Pour la sixième fois en mois d’un mois, les opposants à la loi El Khomri sur le code du travail sont descendus dans la rue pour manifester. Ils étaient 120 000 selon le le ministère de l’Intérieur, contre 390 000 le 31 mars.

• Plusieurs milliers de personnes ont déjà défilé à Toulouse, Rennes ou encore Strasbourg (lire notre reportage). A Paris, le défilé est parti à 14 heures de République pour rejoindre Nation, où des violences ont éclaté. 26 personnes ont été interpellées.

• Le projet de loi a été modifié ces derniers jours lors de son examen en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

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(Photo Marc Chaumeil pour Libération, prise à Paris ce samedi)

19:51

Loi travail.

Là-dessus, nous allons fermer ce direct. Nous reviendrons sans doute sur ce qui s’est passé place de la Nation cet après-midi, mais aussi, bien sûr, sur la nouvelle Nuit debout qui s’annonce ce soir à Paris et dans plusieurs villes de France.

19:37

A Paris.

Une photo prise par Marc Chaumeil pour Libération, place de la Nation à Paris, cet après-midi.

19:15

Interpellations.

Le ministère de l’Intérieur indique que 26 personnes ont été interpellées, dont neuf à Paris.

18:51120 000 manifestants en France, selon le ministère de l’Intérieur

Bilan.

Les manifestations contre la loi travail ont réuni samedi environ 120 000 personnes dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur.

Ce dernier recense également 18 000 à 20 000 manifestants à Paris, tandis que les syndicats en ont recensé 110 000 participants.

D’après les autorités, la mobilisation est donc en baisse par rapport aux journées du 9 mars (224 000 manifestants en France selon la police) et du 31 mars (390 000 manifestants selon la police).

18:42

A Paris.

Notre journaliste Cyril Castelliti rapporte que rue du faubourg Saint-Antoine, où il se trouve, demeurent des poubelles renversées et des barrières de chantier récupérées pour former des barricades par les derniers manifestants, qui se sont dispersés. Plusieurs magasins ont baissé leur rideau.

18:29

A Paris.

Les policiers s’approchent du terre-plein central de la place de la Nation, où sont regroupés les derniers manifestants, rapporte notre journaliste Cyril Castelliti, qui signale aussi des échauffourées dans les rues adjacentes à la place de la Nation, où se sont dispersés les manifestants.

18:24

A Paris.

Signalons que de nombreux manifestants, notamment le cortège de la CGT, n’ont pas encore pu arriver sur la place de la Nation.

Des CRS se rapprochent progressivement du centre de la place de la Nation

09.04.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

18:22

A Paris.

Place de la Nation, notre journaliste Cyril Castelliti rapporte avoir vu deux manifestants blessés par des grenades : l’un en a pris une assourdissante derrière le crâne (après en avoir ramassé une lacrymogène pour la renvoyer, ce qui a brûlé ses gants). L’autre a pris une grande assourdissante dans l’aisne, ce qui le fait boiter. Tous deux sont soignés par des gens venus avec du matériel médical.

17:55Pour sortir de la place de la Nation, prière de retirer ses signes politiques

A paris.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes dont notre journaliste Alexandre Hervaud rapportent que les CRS, qui barrent également les voies pour sortir de la place de la Nation, exigent que les manifestants qui quittent la place retirent d’abord tous leurs signes politiques.

Un groupe de CRS refuse de faire passer une manifestante si elle n’ote pas le sticker (quadrature du net !) collé à sa veste. Ok

09.04.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

17:53

A Paris.

Notre journaliste Cyril Castelliti rapporte des arrestations tous azimuts place de la Nation, où la police continue de mener des assauts. Voici le témoignage que lui a livré une manifestante sur le point de départ des heurts : «Au niveau du kiosque [situé sur la place de la Nation], les policiers ont attrapé un gosse et l’ont traîné derrière le barrage [de CRS], ce qui a entraîné la réponse des manifestants qui ont commencé à canarder le kiosque» avec des projectiles.

17:34

A Paris.

Une photo prise par Marc Chaumeil pour Libération, dans le cortège parisien.

17:28

A Paris.

Les assauts policiers continuent à Paris, où la place de la Nation est régulièrement couverte d’un gaz dont beaucoup de personnes semblent ignorer l’origine.

17:13

A Paris.

Importants tirs de lacrymo. Le vent aide la dispersion du gaz. Il reste encore bcp de manifestants pas arrivés.

09.04.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

17:12

A Paris.

Notre journaliste Alexandre Hervaud, qui est aussi place de la Nation à Paris, rapporte qu’une manifestante a été blessée à l’œil.

A Nation, une manifestante blessé à l’oeil évacuée pour être soignée. « La vache, elle a bien pris » lâche un CRS.

09.04.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

16:51

A Paris.

Place de la Nation, notre journaliste Cyril Castelliti décrit la situation : les policiers lancent des assauts réguliers, à coups de lacrymos, au cours desquels ceux d’entre eux qui sont en civil tentent d’embarquer des manifestants, mais ces derniers sont si nombreux que la police recule à chaque fois. La situation crée des attroupements.

16:46

A Paris.

Place de la Nation, où arrivent les manifestants, notre journaliste Cyril Castelliti rapporte que des manifestants ont arrosé les CRS de projectiles divers et de fumigènes, faisant reculer ces derniers sous les applaudissements de la foule.

16:36Des blessés à Rennes

Manifs.

A Rennes, des heurts ont fait plusieurs blessés. La préfecture avance que deux CRS ont été blessés, dont un atteint de surdité. Un policier a aussi été touché par un projectile, une bille métallique, lancée contre lui. Les trois hommes ont été hospitalisés.

De son côté, le secrétaire départemental de FO Fabrice Lerestif a fait état auprès de l’AFP de 19 blessés. Il a assuré auprès qu’il se réservait «le droit de porter plainte pour violences policières».

16:24

A Paris.

De notre journaliste Cyril Castelliti : à mesure que l’on approche de la tête de cortège, la présence policière se fait plus impressionnante. Un militant avec un nez de clown distribue des tracts Nuit debout aux CRS. Il dit qu’un CRS a accepté d’en prendre un et que rien que pour cela, il continue.

16:14

Slogan.

Entendu à Paris : «De l’argent, il y en a, dans les caisses du Panama.»

16:08

Nuit debout.

Nuit debout toujours : on vous invite à lire ce reportage à Nice, une ville bien ancrée à droite, où même ses organisateurs se sont étonnés du succès de la Nuit debout organisée hier.

A Nice, le succès d'une «Nuit Debout» qui étonne même ses organisateurs

15:58A la manif de Strasbourg : «Tout le monde sait qu’on ne négocie pas avec les patrons»

«On ne lâche rien».

Quelque 2000 protestataires ont arpenté les rues de la capitale alsacienne, dans un défilé qui s’est terminé à la mi-journée. Notre journaliste Noémie Rousseau était sur place.

A la manif de Strasbourg : «Tout le monde sait qu’on ne négocie pas avec les patrons»

A lire sur Libération.fr

15:37

A Paris.

Oh, tiens du orange à la #manif9avril, avec la CFDT métallurgie

09.04.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

15:36

A Paris.

« Questions log. & travail liées. Si contrats précaires ce sera encore + dur de se loger », militant DAL #manif9avril

09.04.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

15:36

A Paris.

Gros moyen, côté ambiance dans les rangs de Sud #manif9avril

09.04.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

15:35

Loi travail.

A Paris, c’est notre journaliste Amandine Cailhol qui suit le cortège, lequel a démarré de la place de la République vers 14 heures, pour rejoindre celle de la Nation.

Départ du cortège. #manif9avril « Assez de cette société qui n’offre que le chômage et la précarité » #Paris

09.04.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

15:34

Loi travail.

Le projet de loi a été modifié ces derniers jours lors de son examen en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

15:34

Loi travail.

Et hop, on ouvre ce direct pour suivre les manifestations d’aujourd’hui contre la loi El Khomri. Pour la sixième fois en mois d’un mois, les opposants à la loi descendent dans la rue pour manifester. Plus de 200 rassemblements et manifestations ont lieu à travers la France.