Carte d’identité et réseaux sociaux : le coup de com d’Éric Ciotti

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Celui d’Éric Ciotti notamment, qui profite largement du contexte des attentats pour se faire entendre. Depuis quelques semaines, une partie de la droite prône une mise à l’écart de l’État de droit au profit de la sécurité des Français. Le député LR des Alpes-Maritimes fait partie de cette « mouvance ». Jeudi 4 août, il a proposé, au cours d’une interview sur Nice-Matin, « que chaque utilisateur des réseaux sociaux fournisse sa carte d’identité » pour « lutter contre le terrorisme ».

Je propose d’instaurer un contrôle de l’identité des membres de réseaux sociaux https://t.co/CbOx0riBTl#propagande#terrorisme@Nice_Matin

— Eric Ciotti (@ECiotti) 4 août 2016

« Internet ne peut pas être un espace sans contrôle »

Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la propagande terroriste, notamment grâce à Twitter et au très polémique Telegram. Si les services secrets tentent de surveiller les connexions djihadistes et de supprimer la propagande de Daech, de nombreux comptes anonymes de soutien à l’EI se multiplient. « On voit bien aujourd’hui que la possibilité de se cacher derrière de fausses identités ou des pseudonymes participe à la diffusion de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux », expliquait Éric Ciotti.

Twitter © capture d'écran TwitterTwitter © capture d'écran Twitter
Les comptes Twitter faisant l’apologie de Daech sont difficiles à éradiquer. © capture d’écran Twitter

Mais celui qui est considéré comme le « Monsieur sécurité » des Républicains a sa propre solution pour mieux débusquer les terroristes sur les réseaux sociaux : « Pour mettre fin à cette impunité qui règne sur Internet, je propose de rendre obligatoire pour les réseaux sociaux la vérification de l’identité de leurs membres. Ainsi, si quelqu’un veut ouvrir un compte Twitter, Facebook ou encore Snapchat, il devra au préalable fournir une pièce d’identité au site. Libre à lui ensuite de dialoguer avec un pseudonyme, mais si son comportement était contraire à la loi, les autorités auraient la possibilité de savoir qui se cache derrière ce compte en quelques minutes. »

La moquerie des réseaux sociaux

Non seulement peu de politiques ont prêté attention à la proposition d’Éric Ciotti, mais comble de l’histoire, c’est la Twittosphère qui a le plus dénoncé la proposition de l’élu. Le tout avec humour, comme d’habitude. La plupart des utilisateurs se sont moqués de la récupération politique permanente des polémiques actuelles par Éric Ciotti.

L’expert es sécurité Eric Ciotti poursuit inlassablement et en service commandé sa campagne pour le poste de ministre de l’intérieur #bfmtv

— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) 27 juillet 2016

Deux jours avant, le député LR s'était insurgé contre le birkini et l'« attitude de politiques PS prisonniers du communautarisme ». Il avait aussi profité de l'évacuation de l'église Sainte-Rita à Paris pour attaquer le gouvernement de François Hollande.

— Je propose qu'Éric Ciotti arrête de proposer des trucs. #mesidéespourlaFrance

— George Kaplan (@monsieurkaplan) 4 août 2016

"Je propose d'instaurer un test de QI pour nos élus" #Ciotti

— Jacques Raillane (@AbouDjaffar) 4 août 2016

À quelques mois de la primaire des Républicains, qui désigneront le candidat du camp de Nicolas Sarkozy aux présidentielles 2017, la surenchère sécuritaire d'Éric Ciotti fait parler de lui.

La mesure proposée par Éric Ciotti a pourtant peu de chances de voir le jour. D'autant que les autorités disposent déjà d'un tas d'informations permettant d'identifier les comptes anonymes : adresse IP, géolocalisation, etc. D'autre part, si la mesure était appliquée, il suffirait aux utilisateurs d'ouvrir un compte par le biais d'un réseau privé virtuel, en passant par les versions étrangères du réseau social, pour échapper à la loi. Enfin, Twitter, Facebook sont si puissants et populaires qu'ils pourraient refuser de négocier avec le gouvernement. Autant de raisons qui tendent à montrer que la propositon d'Éric Ciotti relève du fantasme. Ou d'un simple coup de com !

Loi travail : le Conseil constitutionnel censure en partie le texte

C’est un revers pour Myriam El-Khomri. Le Conseil constitutionnel a censuré cinq mesures secondaires de la loi travail : deux sur le fond, consacrées au dialogue social dans les entreprises franchisées et aux locaux syndicaux, et trois sur la forme, a-t-il annoncé jeudi. Les Sages ont précisé ne pas avoir examiné les autres articles de ce texte très décrié notamment à gauche, qui pourront « faire l’objet de questions prioritaires de constitutionnalité ».

Les Sages n’ont par ailleurs pas donné raison au recours déposé par 61 députés de gauche, qui considéraient l’usage du 49.3 comme un non-respect du débat parlementaire.

Des articles attaqués par la droite

Les deux articles censurés sur le fond avaient été attaqués par des parlementaires LR et UDI. Le premier, qui instaure sous certaines conditions une instance de dialogue social dans les réseaux de franchise, a été censuré partiellement. Le Conseil n’a pas remis en cause le principe, mais a estimé que les dépenses de fonctionnement de l’instance ne devaient pas être imputées aux seuls franchiseurs, cette disposition portant « une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre ».

Le deuxième article prévoit que, si une collectivité territoriale retire des locaux à un syndicat qui en bénéficiait depuis plus de cinq ans sans lui proposer d’alternative, l’organisation a droit à une indemnisation. Les Sages n’ont censuré que l’application rétroactive de la mesure à des mises à dispositions passées ou en cours.

Des « entonnoirs législatifs »

Par ailleurs, les trois articles censurés sur la forme portent sur les ressources du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), sur des modalités de la couverture complémentaire santé, et sur la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de déduire de leurs résultats imposables une somme correspondant aux indemnités susceptibles d’être ultérieurement dues à leurs salariés pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Le Conseil constitutionnel a estimé qu’il s’agissait de cavaliers (articles sans lien avec le texte initial) et d’entonnoirs législatifs (amendements à des articles déjà approuvés conformes par les deux chambres).

Irak : le président du Parlement accusé de corruption

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné lundi une enquête sur des accusations de corruption lancées par son ministre de la Défense contre le président du Parlement et des députés irakiens. Selon un communiqué de son bureau, Haider al-Abadi a demandé à l’organe anti-corruption d’ouvrir une enquête sur les allégations de corruption portées contre le président du Parlement Salim al-Joubouri et des députés par le ministre de la Défense Khaled al-Obeidi.

Ce dernier les a accusés lors d’une séance parlementaire houleuse d’être « impliqués dans des affaires de corruption et de vouloir faire voter des contrats d’armements douteux », ce que le président du Parlement a catégoriquement démenti. « Tout ce qui a été évoqué aujourd’hui est du théâtre », a répliqué Salim al-Joubouri au cours d’une conférence de presse, accusant à son tour le ministre de la Défense de vouloir éviter d’être interrogé par les élus.

L’Irak qui est engagé dans une bataille militaire contre le groupe djihadiste Daech connaît depuis des mois une instabilité politique sur fond de ras-le-bol de la population contre ses dirigeants. Les partisans de l’influent chef chiite Moqtada Sadr manifestent chaque semaine pour exiger la mise en place de réformes, visant à mettre fin à la corruption, au népotisme et au clientélisme. La polémique entre le ministre de la Défense et le Parlement intervient alors que l’armée irakienne cherche à reprendre Mossoul la dernière grande ville irakienne contrôlée par le groupe extrémiste sunnite.

Nicolas Sarkozy a déjà loué son Q.G. de campagne pour 2017

Certains appelleraient ça un excès de confiance en soi. Nicolas Sarkozy a déjà trouvé ses futurs locaux de campagne, situés à deux pas de la tour Eiffel au 209, rue de l’Université, dans le 7e arrondissement de Paris. D’après les informations de l’Opinion, le bail a été signé pour une période de 9 mois, soit jusqu’en… mai 2017.

Après le très populaire 10e arrondissement pour la campagne de 2007, puis la rue de la Convention dans le plus aisé 15e en 2012, le président des Républicains s’embourgeoise, voire s’aristocratise ! Il se rapproche également de Jacques Chirac puisque le bâtiment se trouve tout près du musée du quai Branly désormais rebaptisé « musée du quai Branly-Jacques Chirac ».

Sarkozy voisin de Hollande ?

Réactivée en 2014 pour la course à la présidence du parti puis réorganisée en organe de financement d’une probable campagne présidentielle en février dernier, c’est l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy (ASANS) qui s’est occupée de toute la paperasse et a signé le bail. Selon le quotidien, le préfet Michel Gaudin, également directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, les services de sécurité ainsi que les communicants du futur candidat ont également visité les locaux.

Quid de ses probables adversaires ? Pas encore déclaré candidat, François Hollande – président de la République sortant – retournera-t-il dans son hôtel particulier de 1 000 mètres carrés de la rue de Ségur dans le 7e arrondissement ? Quant à Marine Le Pen, elle prépare la bataille dans le très chic 16e. Loin du siège officiel du FN à Nanterre.

Impôts : le prélèvement à la source aura lieu quelle que soit l’issue de 2017

La révolution aura lieu. Quoi qu’il arrive, quelle que soit la majorité en 2017. Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017, a assuré le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître dimanche.

« Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018 », a-t-il déclaré dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra. « Je suis persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu’elle est souhaitée par les Français, et qu’elle est souhaitable, juste et moderne », a-t-il ajouté.

Une grande majorité de Français favorable

Une présentation par Eckert du projet de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, prévue mercredi en conseil des ministres, a dû être reportée en raison de l’attentat dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce projet consiste à ce que l’impôt sur le revenu soit prélevé dès 2018 par l’employeur, sur la base d’un taux d’imposition calculé et transmis par l’administration fiscale. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour FTI Consulting, Les Échos et Radio Classique publié en juin, les deux tiers des Français (65 %) sont favorables au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.

Le texte devrait être soumis aux parlementaires « dans la deuxième quinzaine du mois d’août », selon Bercy.

Nice : le rapport de l’IGPN « flou » sur le dispositif de sécurité

Le rapport de la « police des polices » sur le dispositif de sécurité à Nice le soir de l’attaque de la Promenade des Anglais « reste flou » sur son évolution dans la soirée et ne répond pas à toutes les questions, estime ce jeudi Les Républicains. Le rapport de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) « reste flou sur l’évolution du dispositif heure par heure » et « ne répond pas à la question: quel était l’état exact du dispositif au moment de l’attaque meurtrière ? », asure un communiqué de LR.

Un rapport demandé par l’Intérieur

Compte-tenu du risque d’attentat élevé et de l’état d’urgence, « pourquoi n’a-t-il pas été fait droit à la demande du préfet de mise à disposition d’une unité de force mobile comme cela avait été le cas l’année précédente, ainsi que le mentionne le rapport ? », écrit par ailleurs le secrétaire général adjoint de LR Sébastien Huyghe, en demandant : « l’absence de telles unités opérationnelles a-t-elle un lien avec leur surmobilisation pour sécuriser les fan-zones de l’Euro ? ».

LR note également que « ce type d’enquête, quelle que soit la grande qualité des inspecteurs chargés de la mener, ne peut pas être qualifiée d’+indépendante+ car l’IGPN dépend directement du directeur général de la Police nationale, lui-même placé directement sous l’autorité du ministre de l’Intérieur ». Face aux polémiques, Bernard Cazeneuve avait demandé le 21 juillet un rapport à l’IGPN sur ce dispositif de sécurité, qui n’avait pu empêcher Mohamed Lahouaiej Bouhlel de foncer avec un camion dans la foule, tuant 84 personnes.

À la une ce jeudi 28 juillet…

Sécurité – Le président s’entretient avec les parlementaires ayant travaillé sur les possibilités de constitution d’une Garde nationale en France.

En parallèle, l’enquête se poursuit après l’assassinat d’un prêtre dans une église par deux djihadistes dont l’un n’a pas encore été identifié, un nouvel attentat qui pèse sur la cohésion du pays. La marche blanche en hommage au prêtre décédé prévue ce jeudi a été annulée à Saint-Etie

nne-du-Rouvray pour des raisons de sécurité.

Brexit – Déclaration commune de Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du développement international, et de son homologue britannique, Boris Johnson, au Quai d’Orsay.

Social – Les syndicats SNPNC-FO et Unsa-PNC appellent les hôtesses et stewards d’Air France à la grève du 27 juillet au 2 août inclus pour « peser sur les négociations en cours concernant leurs rémunérations et règles de travail ». Pour le deuxième jour de ce mouvement de protestation, la compagnie prévoit d’assurer près de 80 % de ses vols en moyenne, un peu moins qu’au premier jour,

Justice – Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attentats du 13 novembre, demande au Conseil d’Etat la suspension de sa mise sous vidéosurveillance en invoquant une atteinte illégale à sa vie privée. En première instance il avait été débouté de sa demande par le tribunal administratif de Versailles. L’Assemblée nationale a depuis voté le 20 juillet une base légale à la vidéosurveillance de détenus comme Abdeslam qui était juridiquement contestée par ses avocats.

Zapping du « Point » – « Je suis Uber » : la campagne qui tombe très mal

À 9 h 45 ce matin, deux terroristes d’une vingtaine d’années, en possession d’armes blanches et d’une ceinture d’explosifs factice, sont entrés dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray et ont retenu en otage cinq personnes. Avant d’être abattus par la police, les assaillants ont égorgé Jacques Hamel, un prêtre âgé de 84 ans, alors qu’un autre otage est encore entre la vie et la mort. L’attaque a été revendiquée par l’Amaq, l’agence de presse officielle du groupe État Islamique. Dépêché sur place, François Hollande a déclaré devant la presse : « Nous sommes face à un groupe, Daech, qui nous a déclaré la guerre. Nous devons mener cette guerre, par tous les moyens, dans le respect du droit, ce qui fait que nous sommes une démocratie », en demandant parallèlement « la cohésion de tout le pays ». À moins de 24 heures de l’ouverture des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie, Monseigneur Georges Pontier a demandé aux catholiques de ne céder ni à la violence, ni à la haine, ni à la vengeance.

Dans le reste de l’actualité, nouveau coup dur pour l’entreprise de transport Uber, qui est désormais interdite en Hongrie. Pour dénoncer cette mesure gouvernementale, le géant américain a répliqué en créant un spot publicitaire qui a pour slogan : « Je suis Uber. » Une stratégie marketing critiquable au vu du contexte actuel.

Enfin, l’avion solaire Solar Impulse 2 a bouclé le premier tour du monde – soit près de 40 000 kilomètres – sans la moindre goutte de carburant. Une prouesse technologique, mais qui met aussi en lumière les limites de cette énergie renouvelable.

Le gouvernement en séminaire pour préparer la rentrée

Un séminaire gouvernemental s’est ouvert samedi à l’Élysée vers 10 heures sous la présidence de François Hollande pour définir les « priorités de la rentrée », a indiqué l’Élysée à l’AFP. « L’ordre du jour, c’est de définir les priorités de la rentrée. En matière de sécurité, de défense, de justice, avec le contexte d’aujourd’hui », celui de l’attentat du 14 juillet à Nice, qui a fait 84 morts, a indiqué l’entourage de François Hollande. Trois autres domaines seront étudiés : « l’Europe, dans le contexte du Brexit ; la consolidation économique ; et l’engagement, la participation, autour de la réserve citoyenne », a-t-on indiqué de même source.

« Il n’y a pas d’ordre du jour formel, c’est un moment d’échange, de réflexion, pour définir les priorités de la rentrée », mais ce n’est pas « décisionnel », a-t-on indiqué de même source, rappelant qu’il y a encore « deux conseils des ministres » à l’agenda avant la pause estivale.

Lors du compte-rendu du Conseil des ministres, mercredi, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait indiqué que « l’ordre du jour de ce séminaire, c’est ce qui s’est passé la semaine dernière, l’état d’urgence, mais aussi la préparation de l’ensemble du travail parlementaire et gouvernemental sur la fin de l’année, avec une loi de finances, et la préparation de la position française sur la question européenne » après le Brexit. Le dernier séminaire de ce type s’était tenu le 19 décembre 2015, un mois après les attentats de novembre, une semaine après le second tour des régionales. Trois autres séminaires gouvernementaux s’étaient tenus en 2015.

Turquie : Erdogan dit à Ayrault de « se mêler de ses affaires »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé mercredi au ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de « se mêler de ses affaires », dans une interview à Al-Jazeera. Le chef de la diplomatie française avait réclamé dimanche le respect de l’État de droit en Turquie, refusant tout « chèque en blanc » au président Erdogan, qui a lancé une vaste purge au lendemain d’un coup d’État raté. « Il devrait se mêler de ses affaires », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans une interview à Al-Jazeera.

Vaste purge

« Est-ce qu’il a l’autorité pour faire ces déclarations à mon propos ? Non, il ne l’a pas. S’il veut une leçon de démocratie, nous pouvons aisément la lui donner », a-t-il poursuivi. Jean-Marc Ayrault avait estimé qu’il « fallait condamner le coup d’État en Turquie, c’est la moindre des choses ». Mais « nous voulons que l’État de droit fonctionne pleinement, ce n’est pas un chèque en blanc pour Recep Tayyip Erdogan », avait-il ajouté. « Il ne faut pas faire de purges. Ceux qui ont porté atteinte à la démocratie doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l’État de droit », a répété Jean-Marc Ayrault.

La vaste purge engagée en Turquie a suscité de nouvelles critiques mercredi du porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert, selon qui « presque quotidiennement, de nouvelles mesures sont prises, qui sont contraires à un mode d’action respectant l’État de droit ». Le secrétaire d’État américain John Kerry a toutefois apporté le soutien américain à Recep Tayyip Erdogan, refusant de « commenter » les purges opérées par Ankara.