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Au Puy du Fou, Macron avoue qu’il « n’est pas socialiste »

C’est une petite phrase qui va faire du bruit. Venu saluer Philippe de Villiers, « un entrepreneur culturel », le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron a répondu aux journalistes qui s’étonnaient de le voir aux côtés du fondateur du mouvement pour la France (MPF). « Pourquoi c’est étonnant ? (…) L’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste (…). Mais quelle importance ? Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l’intérêt général », a-t-il répondu.

« Notre pays est paralysé parfois par une espèce de sectarisme, par des oppositions stériles qu’on voudrait créer. Il y a des divergences, elles sont réelles », a poursuivi le ministre. « C’est normal, c’est la vie politique. Philippe de Villiers a ses convictions que je respecte, j’ai les miennes, sur l’Europe, sans doute sur la société française. Nous appartenons à un même pays ». « Je considère que c’est tout à fait mon rôle » de « rendre hommage au travail qui a été fait », a-t-il ajouté. « Ma présence ici, en tant que ministre de l’Économie, de l’Industrie, et toute la soirée que nous passons ensemble, a pour but de saluer le travail du Puy du Fou, cette formidable réussite et cette aventure commencée en 1978 ».

Un fleuron français

« Je viens saluer ici l’entrepreneur culturel » en la personne de Philippe de Villiers. « Le Puy du Fou, c’est un fleuron français, c’est une formidable réussite culturelle, une réussite économique avec 1 500 emplois directs, plus de 3 000 emplois indirects et des milliers de bénévoles », a déclaré le ministre de l’Économie, accompagné de son épouse Brigitte. « C’est le 2e parc d’attractions de France, juste derrière Eurodisney », a rappelé Emmanuel Macron. « Il y a eu l’engagement, la volonté d’un responsable politique qui est aussi véritablement un engagé de cette économie culturelle », a-t-il souligné à propos de Philippe de Villers.

« On est aujourd’hui en train de traverser des temps difficiles, il y a eu beaucoup d’interrogations sur notre capacité à attirer les touristes. L’année en cours s’annonce être une année excellente à nouveau » pour le parc du Puy du Fou, a-t-il insisté. Le Puy du Fou, sur la commune Les Epesses, a accueilli plus de 2 millions de visiteurs en 2015.

Les éloges de Philippe de Villiers

Emmanuel Macron a assisté avec son épouse à un spectacle, « Le Signe du triomphe », mêlant combat de gladiateurs, fauves (lion, tigres …). Il a terminé le pouce levé pour épargner la vie d’un prisonnier gaulois. Il a ensuite salué les spectateurs et rencontré des saisonniers du parc d’attractions, avant de prendre les rênes d’un char, conduit par quatre chevaux. « C’est la première fois que je vois un ministre conduire un char avec autant d’audace et surtout cette capacité à apprendre », a réagi Philippe de Villiers à la prestation de Macron. Le ministre « a écouté le conducteur. Il a fait un premier tour qui était de bonne qualité et un deuxième tour fulgurant. (…) Je pense qu’il y a pour M. Macron, devant lui, un avenir pour conduire toute sorte de char », a poursuivi le fondateur du MPF. Emmanuel Macron, « c’est quelqu’un qui est ouvert au monde de l’entreprise (…) et doté d’une qualité de plus en plus rare, c’est la curiosité », a estimé Philippe de Villiers. « Ce qui nous réunit, c’est qu’on est tous Français. C’est une belle rencontre aujourd’hui, un ministre de la France qui vient à la rencontre du parc de l’histoire de France », a fait valoir l’homme politique vendéen, en précisant avoir invité Macron alors qu’ils s’étaient retrouvés « voisins de table dans un restaurant à Paris ».

Burkini : les ventes explosent depuis la polémique

Alors qu’août attaque sa dernière quinzaine, que les plages sont encore bondées, le débat français s’est focalisé depuis quelques jours sur le burkini. Cette sorte de « burqa des mers » crée la polémique dès le début du mois lorsque l’on apprend qu’un parc aquatique du côté de Marseille a été privatisé pour permettre à des femmes qui le portent de se baigner en toute tranquillité. Certaines municipalités ont décidé d’interdire ce vêtement sur leurs plages, suscitant un débat vif au sein de la classe politique. Mais loin d’affaiblir le burkini, ces polémiques lui profitent. Interrogée par Europe 1, la créatrice annonce que les ventes explosent !

« C’est juste un maillot de bain »

« On a eu une augmentation des ventes en France depuis plusieurs semaines, entre 35 à 40 %, se réjouit Aheda Zanetti, une Australienne d’origine libanaise. Ces femmes vont continuer à acheter le burkini et peu importe qu’elles aillent nager en France, en Espagne, en Suisse ou ailleurs… Personne ne pourra les arrêter de faire ce qu’elles veulent. » Zanetti défend bec et ongles sa création, qui fête son douzième anniversaire. « Ces femmes, quelle que soit d’ailleurs leur religion, peuvent continuer à être actives et aller sur la plage. Je ne comprends pas, c’est juste un maillot de bain ! Cela ne fait de mal personne ! Le burkini ne discrimine personne », affirme-t-elle. Elle ne comprend d’ailleurs pas qu’on puisse arrêter ou verbaliser des femmes pour ce motif. Pour elle, cette politique aurait un effet contraire : « Ces femmes vont aller passer leurs vacances ailleurs qu’en France, en Espagne… ou alors en Australie, nous, nous accueillons tout le monde ici ! »

Aheda Zanetti raconte à nos confrères d’Europe 1 que si ce produit a été à l’origine créé pour les femmes musulmanes, 30 % de sa clientèle ne serait pas issue de cette communauté. « Cela peut-être des femmes juives, des mormones, des chrétiennes, des hindoues… ou même des femmes qui veulent protéger leur corps du soleil », commente-t-elle, vantant un vêtement qui permet aux femmes de ne pas être privées d’activité physique.

Primaire de gauche : Benoît Hamon est candidat

Il a dit « oui ». Benoît Hamon s’est déclaré candidat à la primaire de gauche prévue pour début 2017. L’ancien ministre et un des leaders des députés PS frondeurs était l’invité du JT de France 2.

Montebourg pris de vitesse

« Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle et je participerai à la primaire organisée par le Parti socialiste », a-t-il affirmé au 20 Heures, souhaitant proposer une « alternative » alors que « les quinquennats se succèdent, les hommes providentiels aussi, mais (que) les problèmes essentiels des Français restent sans solution ».

Benoît Hamon a ainsi pris de vitesse l’ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, autre grande figure des frondeurs, qui pourrait annoncer sa propre candidature à l’occasion de sa rentrée politique dimanche à Frangy-en-Bresse. Interrogé sur un possible rapprochement avec Montebourg, Benoît Hamon a répondu: « dans un processus démocratique, il faut exprimer ses idées, et si demain il doit y avoir des rassemblements, pourquoi pas », mais cette primaire est « décisive, parce que c’est le seul moyen de rassembler la gauche et les électeurs de gauche ».

« Il y aura une primaire, on exposera nos idées, les conditions du rassemblement pourront se poser le cas échéant au second tour », a-t-il dit, ajoutant: « Arnaud Montebourg n’est pas encore candidat, s’il veut me soutenir il a encore quelques jours pour le faire ». « Ma conviction, c’est que le président de la République (François Hollande) aujourd’hui, au regard de la déception qu’il a créée dans son propre camp, n’est plus dans cette situation, c’est trop tard, de créer cette relation de confiance avec les Français », a-t-il indiqué.

La Ve République est une machine à trahir

L’ancien ministre a aussi appelé à « changer de modèle de développement » et de modèle démocratique. « Notre modèle de développement, il est à bout de souffle. Est-ce que vous vous rendez compte de ce qu’on est prêts à sacrifier pour courir après un demi-point de croissance ? Le Code du travail, des milliards d’argent public, une remise en cause de notre environnement (…) », a regretté M. Hamon.

Citant notamment « le chômage de masse qui s’aggrave, la pauvreté qui augmente, l’égalité qui va mal », la « ghettoïsation, l’isolement des territoires ruraux », le député des Yvelines a assuré: « les vraies questions sont méthodiquement évitées par les différents gouvernements qui se sont succédé ». « C’est aussi notre modèle démocratique qui est en crise », a-t-il déploré, parce que « les Français vivent dans une démocratie intermittente », et « ont le droit de vote tous les cinq ans mais sont sans voix entre deux scrutins ». « La Ve République, ce modèle démocratique, c’est une machine à trahir », a-t-il insisté, rappelant que le gouvernement avait imposé au Parlement, et aux Français, une loi travail très décriée, et appelant à « une sixième République ».

Burkini : Chevènement prône « la liberté sauf nécessité d’ordre public »

Jean-Pierre Chevènement, pressenti pour prendre la direction de la Fondation pour l’islam de France, s’est dit mardi favorable à une « liberté » de tenues à la plage, mais estimé que les maires sont « fondés » à interdire le burkini en cas de « nécessité d’ordre public ». « Les gens sont libres de prendre leur bain costumés ou non. (…) Ma position, c’est la liberté sauf nécessité d’ordre public. Quand il y a la possibilité de heurts, comme il a pu s’en produire à Sisco en Corse, le maire de Sisco, comme le maire de Cannes, sont fondés à prendre des arrêtés. Ça fait partie des pouvoirs des maires qui sont chargés d’assurer la tranquillité publique », a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur sur Europe 1. « Il ne faut pas flatter les communautarismes (…). Il faut plus d’amitié civique », a-t-il ajouté.

Le maire PS de Sisco (Haute-Corse) Ange Pierre Vivoni a interdit le port de burkini après qu’une rixe a éclaté samedi sur la plage alors que, selon des témoins, des touristes prenaient en photo plusieurs femmes qui se baignaient en burkini. Le 28 juillet, le maire Les Républicains (LR) de Cannes, David Lisnard, avait également pris un arrêté similaire, suivi le 5 août par le maire (LR) de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), Lionnel Luca.

Une « polémique subalterne et stupide »

Jean-Pierre Chevènement a également déploré la « polémique subalterne et stupide » suscitée par son conseil de « discrétion » aux musulmans. « On a demandé aux catholiques, aux juifs, aux protestants de faire preuve aussi d’une certaine discrétion parce que dans l’espace public, c’est l’argumentation raisonnée qui l’emporte », a-t-il affirmé. « Toutes les vagues antérieures de l’immigration en France, d’Europe centrale – Polonais, Ukrainiens, Russes, Arméniens, Juifs – ou venant d’Asie du Sud-Est ont fait quelques efforts pour adopter nos us et coutumes. Ce même effort est requis de tous. Il faut que chacun cherche à s’intégrer à la société française. L’intégration n’est pas un gros mot, ça veut dire avoir accès aux codes sociaux qui permettent l’exercice des libertés », a-t-il poursuivi.

« L’identité française est mouvante, elle s’enrichit de leurs apports (des immigrés), mais eux-mêmes, et chacun, doit faire un effort pour que, dans le cadre de la république laïque, ce soit la paix civile qui l’emporte ». Aux critiques concernant sa possible nomination à la tête de la Fondation de l’islam de France, l’ancien ministre de l’Intérieur a répondu : « Je ne suis pas candidat, je suis disponible. Je ne me déroberai pas à cette demande. »

Limiter drastiquement les cabinets ministériels, quelle bonne idée !

Idée. À chaque nouveau gouvernement, le pouvoir, main sur le cœur et sur le portefeuille public, promet de limiter les effectifs des cabinets ministériels. Des chiffres fusent : dix conseillers maximum pour les ministères de faible envergure, vingt conseillers pour les ministères importants. Or trois conseillers par ministre suffiraient. Cette règle, absolument impérative, encadrée par un texte, redessinerait les cabinets et l’action publique. Voici ce que pourrait être un cabinet : un directeur chargé des dossiers, un chef de cabinet pour les affaires courantes, un conseiller politique ou stratégique (le ministre choisira le nom de son collaborateur). Il faut, par ailleurs, se défaire des chauffeurs, cuisiniers et autres intendants qui seront plus utilement employés à d’autres tâches dans les administrations. Il n’y a pas, avec cette idée, saignée, mais souci d’exemplarité. Les cabinets ne sont pas des lieux de gabegie, mais d’effervescence improductive. Un premier sujet relève du mode de vie et du train de vie. Qu’un ministre ait un chauffeur, cela peut se comprendre. Mais, pour ses collaborateurs, cela n’a plus de sens. Qu’ils prennent les transports en commun ou le vélo. Ce serait exemplaire. Mais le principal sujet est celui de l’efficacité de l’action gouvernementale. Or les cabinets ont souvent une fonction d’écran entre le ministre et l’administration qu’il dirige. En gros, on trouve un conseiller pour chaque directeur d’administration centrale, ce qui alimente les doublons.

Mode d’emploi. De façon pragmatique, il faudrait que les directeurs d’administration centrale soient le cabinet, en lien direct avec le ministre. Bien entendu, la proposition est problématique, car le ministre peut ne pas avoir confiance en ses directeurs. Il faudrait donc qu’il ait la possibilité de les changer rapidement. Une telle orientation ne s’inscrit pas dans la tradition française. Ça pourrait donc être une réforme d’ampleur. De fait, la réforme des cabinets ministériels n’est pas une mini-réforme, c’est un changement profond. Si l’on veut transformer l’action publique, il est bon de réformer l’ensemble, en commençant par la tête.

Gabon : début de la campagne pour la présidentielle du 27 août

La campagne présidentielle a officiellement commencé au Gabon à quinze jours du scrutin à un tour du 27 août. Le vote devrait une nouvelle fois tourner à la démonstration de force du président sortant Ali Bongo Ondimba, annoncé largement favori face à ses 13 rivaux qui peinent à trouver des espaces d’expression.

« Le changement, c’est moi »

Sur le front de mer à Libreville, on ne voit que lui. Le président Bongo apparaît sur des dizaines d’affiches électorales, placardées à intervalles réguliers avec un slogan presque ironique : « Ali, changeons ensemble ». Ici, comme dans le reste du pays, le matériel électoral de ses adversaires est quasi-invisible. Pourtant, les ambassades de France et des États-Unis, tout comme la délégation de l’Union européenne et le représentant des Nations unies ont demandé aux autorités gabonaises d’« assurer la liberté d’expression, d’association et de réunion, ainsi qu’un accès équitable aux médias publics » lors de cette élection. Le communiqué conjoint, également signé par les ambassades d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie, a été envoyé vendredi dans l’espoir d’une évolution de la situation.

En attendant, le président Bongo devait tenir samedi un grand meeting dans un grand stade près de Libreville, annoncé sur la télévision publique Gabon24 et par de grands encarts dans le quotidien L‘Union. Dans son numéro titré « Le top départ ! », le quotidien généralement très bienveillant avec le pouvoir publie pour l’occasion un portrait des principaux candidats qui ont présenté dans la discrétion des programmes souvent axés sur des réformes constitutionnelles. Mais cela n’inquiète pas le président sortant, qui proclame dans un entretien à l’Agence France-Presse : « Le changement, c’est moi », mes adversaires « ont peur », car ils n’ont « aucune chance » de gagner l’élection à un tour.

Des opposants proches du père d’Ali Bongo

Cela ne les empêche pas de faire campagne. L’un des principaux opposants, l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, était en déplacement samedi à la rencontre de ses fidèles dans la région de Lambaréné. Ex-président de l’Assemblée nationale et également candidat, Guy Nzouba Ndama n’a pas été autorisé à tenir une réunion publique dans un autre stade de Libreville ce samedi, affirme son entourage. Une nouvelle demande a été déposée pour lundi. De son côté, l’ex-Premier ministre Casimir Oye Mba, un rival de poids, tente de convaincre les électeurs en leur promettant d’instaurer une élection à deux tours.

Ces opposants septuagénaires sont d’ex-proches du père et prédécesseur d’Ali Bongo, Omar Bongo, qui a été au pouvoir durant 41 ans jusqu’à sa mort en 2009. Ils affirment qu’Ali Bongo, 57 ans, est un enfant du Nigeria adopté par Omar Bongo et qu’il ne peut être de ce fait président de la République gabonaise.

Macron et le nudiste dans « Paris Match » : « Une paparazzade »

« Vacances en amoureux avant l’offensive » titre cette semaine l’hebdomadaire Paris Match, qui publie une série de photos d’Emmanuel Macron et de sa femme en vacances à Biarritz. Sur une double page, l’un des clichés, qui a beaucoup amusé Internet, montre le ministre de l’Économie et son épouse Brigitte Trogneux croisant un nudiste, de dos. Emmanuel Macron sourit, la tête tournée vers lui. « En poli­tique, il faut savoir obser­ver les Français… même les plus décontractés », écrit le magazine dans sa légende.

– Monsieur !

– Messieurs Dames !

Cette photo d’illustration de Paris Match pour les vacances de Macron … pic.twitter.com/bLa8YL9hfC

— Le pisteur de Trolls (@Le_Ptrolls) 10 août 2016

Le Point.fr : Pourquoi avoir choisi de publier cette photo ?

Marc Brincourt : Parce qu’elle est étonnante. Macron croise le seul mec à poil sur la plage. C’est plutôt rare de croiser un nudiste sur la plage de Biarritz. Cette photo est marrante, on dirait un peu un gag. Quand on l’a vue, on s’est dit qu’il fallait la passer. Mais on ne l’a pas passée en couverture, car ce n’est pas une photo de une.

Pouvez-vous nous dire dans quelles conditions a été prise la photo ?

Exclusif : Emmanuel et Brigitte Macron, vacances en amoureux avant l’offensive https://t.co/jZLclpbkZZpic.twitter.com/WMpbuZfw33

— Paris Match (@ParisMatch) 10 août 2016

Cette photo, ainsi que la photo de une, est une « paparazzade » que nous avons achetée. D’ailleurs, ça m’a gonflé ces polémiques initiées par Libération et d’autres médias qui prétendent qu’il s’agit d’une mise en scène. C’est vrai que les photos sont belles et qu’ils sont à leur avantage dessus. Mais quand on remonte l’histoire de notre journal, on comprend que notre but n’est pas de démolir les gens. Quand nous avons publié les photos de François Hollande et Ségolène Royal sur un bateau, on a choisi les photos où ils sont les mieux mis en valeur. C’est ce qu’on a fait pour toutes les « paparazzades ». On essaie de ne pas dévaloriser les gens. On ne montre jamais de peau d’orange pour mettre des commentaires désobligeants. On nous a proposé les photos de Sophie Marceau qui ont fait la une de Voici, mais on ne les a pas prises, car elles n’étaient pas les plus belles possible.

Ces photos accompagnent tout de même une interview d’Emmanuel Macron. Savait-il que vous alliez les publier ?

Non, il n’était pas au courant. Et nous n’avons pas eu de retour.

Pourquoi les photos ne sont-elles pas créditées ?

Je peux vous dire qu’elles ont été prises par une agence. Mais elle a tenu à garder l’anonymat.

Alain Juppé : « C’est le dernier combat de ma vie politique »

Le Point : Quel est votre moteur en politique ?

Alain Juppé : J’ai consacré ma vie à la politique. J’aurais pu avoir une vie tout à fait différente, compte tenu de ma formation. Il s’en est fallu de peu, d’ailleurs. Dans les années 1975-1976, je fais la rencontre un peu fortuite de Jacques Chirac, qui m’oriente vers la politique. Si je ne l’avais pas rencontré, j’aurais peut-être eu des responsabilités dans une grande banque ou au FMI, je n’en sais rien. Mais j’ai aimé ça. Contrairement à une réputation bien établie, j’aime le contact avec les autres. Parfois, j’aspire à la solitude et…

Primaire à droite : la galère des « petits » candidats

Les favoris sont en vacances. Mais pour les « petits candidats », c’est la dernière ligne droite pour tenter de récolter les parrainages qui leur permettront de participer à la primaire de la droite. Car pour décrocher le précieux ticket pour la primaire, qui se déroulera les 20 et 27 novembre, les candidats doivent réunir, avant le 9 septembre, le soutien de 250 élus dans 30 départements, dont au moins 20 parlementaires, et de 2 500 adhérents du parti. Des conditions qu’ils estiment avoir été conçues tout exprès pour « verrouiller » le scrutin.

Premier obstacle : les élus (députés, sénateurs, eurodéputés, maires, conseillers départements et régionaux…) ne peuvent parrainer qu’un seul candidat, alors qu’une douzaine sont déclarés. Avec moins de soutiens, moins de moyens, des équipes de campagne plus réduites, les « petits candidats » n’auront pas de répit cet été. En tournée tout le mois d’août sur les marchés de la côte atlantique, Nathalie Kosciusko-Morizet a assuré dimanche en être « environ aux deux tiers » des signatures, expliquant que ce « travail de dentellière », imposait « une dizaine de coups de fil par jour ». L’eurodéputée Nadine Morano a rapidement affirmé avoir « un peu plus » des deux tiers revendiqués par cette rivale.

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De son côté, Jean-François Copé a traversé la France avec sa « caravane du sursaut » et doit encore convaincre « quelques centaines de militants, mais “cela sera fait avant la fin du mois d’août”, a assuré mardi son équipe de campagne à l’AFP.

S’il ne souhaite pas donner de chiffres, le député Hervé Mariton pense aussi qu’il sera “à bon port” le 9 septembre. “Il faut maintenant transformer les engagements, les bonnes intentions en signatures concrètes”, avoue-t-il, le “critère” le plus difficile à remplir étant “les 250 élus locaux”. Frédéric Lefebvre refuse de communiquer sur ses parrainages, mais il a effectué 115 déplacements en six mois.

Un “concours d’ego”

“J’en suis à 14 parlementaires, 180 élus locaux et 2 000 adhérents”, a affirmé également mardi le vice-président de la région Ile-de-France Geoffroy Didier. “Le problème, c’est que les conditions de la primaire n’ont pas été faites pour filtrer, mais pour verrouiller”, a-t-il critiqué. Ces conditions “cumulatives” sont d’ailleurs “beaucoup plus difficiles que les conditions de la primaire de la gauche, dont on était pourtant censés s’inspirer”, a-t-il regretté, évoquant un “concours d’ego” où les favoris pourraient “assécher la concurrence”, en déposant “40 000, 60 000 signatures”.

Il n’est pas le seul à protester. En juillet, Jean-François Copé avait dénoncé des conditions d’organisation “pas très fair-play”, des règles “inéquitables” et une “volonté délibérée” de bloquer le jeu du côté de l’équipe de Nicolas Sarkozy, pointant notamment le manque de communication auprès des adhérents sur leur rôle de parrains potentiels. “Il a fallu attendre l’été pour que soit envoyé, dans le magazine interne, un bulletin de parrainage vierge”, selon son équipe de campagne.

Même son de cloche chez Mme Kosciusko-Morizet : “On nous demande à nous candidats, d’aller chercher 2 500 parrainages d’adhérents sans avoir le fichier des adhérents”, s’indigne-t-elle. Elle raconte que des personnes ayant adhéré au mois de juin ont reçu, “15 jours plus tard”, des mails de l’association des amis de Nicolas Sarkozy les invitant à “parrainer” l’ancien président.

Les proches du président du parti balaient ses critiques : “Je fais partie de la commission de révision des statuts, que présidait NKM. Et on avait eu un long débat sur les conditions de la primaire […] Tout le monde était d’accord”, a répliqué le sénateur Roger Karoutchi, un soutien de Nicolas Sarkozy.

Primaire écologiste : les hésitations de Duflot

Ira ? Ira pas ? La députée EELV Cécile Duflot n’a pas exclu, lundi 8 août, son éventuelle candidature, si les conditions de cette primaire permettent de la « transmuter », « de ne plus en faire un boulet ». Elle s’était prononcée contre une primaire écologiste pour la présidentielle. « Je sais d’expérience que la primaire chez les écologistes a toujours été un moment très difficile, (…) voire un des éléments de fragilisation des écologistes », a déclaré l’ancienne ministre sur France Info. « Donc, si les conditions de la primaire permettent (…) de transmuter la primaire, de ne plus en faire un boulet, mais un point d’appui pour une campagne présidentielle qui porte les idées de l’écologie et qui nous emmène plus loin que ce que nous avons fait jusqu’alors, alors, oui, bien sûr, j’aurai envie d’y participer. »

Des élections sans Hulot

« Je ne suis pas contre le principe (d’une primaire des écologistes, NDLR), je suis obligée de constater (…) que les trois dernières primaires ont été des expériences funestes pour ma famille politique », a-t-elle insisté. « Et justement, comme je souhaite que nous franchissions un palier, que nous n’en restions plus à cette petite famille qui se regarde en chiens de faïence, qui se coupe les cheveux en quatre et qui n’est pas à la hauteur des enjeux, je ne veux pas que nous reproduisions cette expérience. » Serait-elle prête à s’affranchir de la primaire écologiste pour être candidate à la présidentielle ? « Il y a une chose très importante dans ma vie, c’est la loyauté, c’est le respect du collectif et je n’ai pas l’intention de changer », a-t-elle assuré. Après la décision de Nicolas Hulot de ne pas se présenter en 2017, Europe Écologie-Les Verts a décidé officiellement le 9 juillet d’organiser une primaire ouverte à des candidatures de la société civile. Les candidatures doivent être déposées d’ici la fin du mois d’août, parrainées par 36 conseillers fédéraux, les parlementaires du parti, sur 240. Le vote sera ouvert au-delà des seuls adhérents d’EELV.