Auteur : admin4628

Gabon : début de la campagne pour la présidentielle du 27 août

La campagne présidentielle a officiellement commencé au Gabon à quinze jours du scrutin à un tour du 27 août. Le vote devrait une nouvelle fois tourner à la démonstration de force du président sortant Ali Bongo Ondimba, annoncé largement favori face à ses 13 rivaux qui peinent à trouver des espaces d’expression.

« Le changement, c’est moi »

Sur le front de mer à Libreville, on ne voit que lui. Le président Bongo apparaît sur des dizaines d’affiches électorales, placardées à intervalles réguliers avec un slogan presque ironique : « Ali, changeons ensemble ». Ici, comme dans le reste du pays, le matériel électoral de ses adversaires est quasi-invisible. Pourtant, les ambassades de France et des États-Unis, tout comme la délégation de l’Union européenne et le représentant des Nations unies ont demandé aux autorités gabonaises d’« assurer la liberté d’expression, d’association et de réunion, ainsi qu’un accès équitable aux médias publics » lors de cette élection. Le communiqué conjoint, également signé par les ambassades d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie, a été envoyé vendredi dans l’espoir d’une évolution de la situation.

En attendant, le président Bongo devait tenir samedi un grand meeting dans un grand stade près de Libreville, annoncé sur la télévision publique Gabon24 et par de grands encarts dans le quotidien L‘Union. Dans son numéro titré « Le top départ ! », le quotidien généralement très bienveillant avec le pouvoir publie pour l’occasion un portrait des principaux candidats qui ont présenté dans la discrétion des programmes souvent axés sur des réformes constitutionnelles. Mais cela n’inquiète pas le président sortant, qui proclame dans un entretien à l’Agence France-Presse : « Le changement, c’est moi », mes adversaires « ont peur », car ils n’ont « aucune chance » de gagner l’élection à un tour.

Des opposants proches du père d’Ali Bongo

Cela ne les empêche pas de faire campagne. L’un des principaux opposants, l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, était en déplacement samedi à la rencontre de ses fidèles dans la région de Lambaréné. Ex-président de l’Assemblée nationale et également candidat, Guy Nzouba Ndama n’a pas été autorisé à tenir une réunion publique dans un autre stade de Libreville ce samedi, affirme son entourage. Une nouvelle demande a été déposée pour lundi. De son côté, l’ex-Premier ministre Casimir Oye Mba, un rival de poids, tente de convaincre les électeurs en leur promettant d’instaurer une élection à deux tours.

Ces opposants septuagénaires sont d’ex-proches du père et prédécesseur d’Ali Bongo, Omar Bongo, qui a été au pouvoir durant 41 ans jusqu’à sa mort en 2009. Ils affirment qu’Ali Bongo, 57 ans, est un enfant du Nigeria adopté par Omar Bongo et qu’il ne peut être de ce fait président de la République gabonaise.

Macron et le nudiste dans « Paris Match » : « Une paparazzade »

« Vacances en amoureux avant l’offensive » titre cette semaine l’hebdomadaire Paris Match, qui publie une série de photos d’Emmanuel Macron et de sa femme en vacances à Biarritz. Sur une double page, l’un des clichés, qui a beaucoup amusé Internet, montre le ministre de l’Économie et son épouse Brigitte Trogneux croisant un nudiste, de dos. Emmanuel Macron sourit, la tête tournée vers lui. « En poli­tique, il faut savoir obser­ver les Français… même les plus décontractés », écrit le magazine dans sa légende.

– Monsieur !

– Messieurs Dames !

Cette photo d’illustration de Paris Match pour les vacances de Macron … pic.twitter.com/bLa8YL9hfC

— Le pisteur de Trolls (@Le_Ptrolls) 10 août 2016

Le Point.fr : Pourquoi avoir choisi de publier cette photo ?

Marc Brincourt : Parce qu’elle est étonnante. Macron croise le seul mec à poil sur la plage. C’est plutôt rare de croiser un nudiste sur la plage de Biarritz. Cette photo est marrante, on dirait un peu un gag. Quand on l’a vue, on s’est dit qu’il fallait la passer. Mais on ne l’a pas passée en couverture, car ce n’est pas une photo de une.

Pouvez-vous nous dire dans quelles conditions a été prise la photo ?

Exclusif : Emmanuel et Brigitte Macron, vacances en amoureux avant l’offensive https://t.co/jZLclpbkZZpic.twitter.com/WMpbuZfw33

— Paris Match (@ParisMatch) 10 août 2016

Cette photo, ainsi que la photo de une, est une « paparazzade » que nous avons achetée. D’ailleurs, ça m’a gonflé ces polémiques initiées par Libération et d’autres médias qui prétendent qu’il s’agit d’une mise en scène. C’est vrai que les photos sont belles et qu’ils sont à leur avantage dessus. Mais quand on remonte l’histoire de notre journal, on comprend que notre but n’est pas de démolir les gens. Quand nous avons publié les photos de François Hollande et Ségolène Royal sur un bateau, on a choisi les photos où ils sont les mieux mis en valeur. C’est ce qu’on a fait pour toutes les « paparazzades ». On essaie de ne pas dévaloriser les gens. On ne montre jamais de peau d’orange pour mettre des commentaires désobligeants. On nous a proposé les photos de Sophie Marceau qui ont fait la une de Voici, mais on ne les a pas prises, car elles n’étaient pas les plus belles possible.

Ces photos accompagnent tout de même une interview d’Emmanuel Macron. Savait-il que vous alliez les publier ?

Non, il n’était pas au courant. Et nous n’avons pas eu de retour.

Pourquoi les photos ne sont-elles pas créditées ?

Je peux vous dire qu’elles ont été prises par une agence. Mais elle a tenu à garder l’anonymat.

Alain Juppé : « C’est le dernier combat de ma vie politique »

Le Point : Quel est votre moteur en politique ?

Alain Juppé : J’ai consacré ma vie à la politique. J’aurais pu avoir une vie tout à fait différente, compte tenu de ma formation. Il s’en est fallu de peu, d’ailleurs. Dans les années 1975-1976, je fais la rencontre un peu fortuite de Jacques Chirac, qui m’oriente vers la politique. Si je ne l’avais pas rencontré, j’aurais peut-être eu des responsabilités dans une grande banque ou au FMI, je n’en sais rien. Mais j’ai aimé ça. Contrairement à une réputation bien établie, j’aime le contact avec les autres. Parfois, j’aspire à la solitude et…

Primaire à droite : la galère des « petits » candidats

Les favoris sont en vacances. Mais pour les « petits candidats », c’est la dernière ligne droite pour tenter de récolter les parrainages qui leur permettront de participer à la primaire de la droite. Car pour décrocher le précieux ticket pour la primaire, qui se déroulera les 20 et 27 novembre, les candidats doivent réunir, avant le 9 septembre, le soutien de 250 élus dans 30 départements, dont au moins 20 parlementaires, et de 2 500 adhérents du parti. Des conditions qu’ils estiment avoir été conçues tout exprès pour « verrouiller » le scrutin.

Premier obstacle : les élus (députés, sénateurs, eurodéputés, maires, conseillers départements et régionaux…) ne peuvent parrainer qu’un seul candidat, alors qu’une douzaine sont déclarés. Avec moins de soutiens, moins de moyens, des équipes de campagne plus réduites, les « petits candidats » n’auront pas de répit cet été. En tournée tout le mois d’août sur les marchés de la côte atlantique, Nathalie Kosciusko-Morizet a assuré dimanche en être « environ aux deux tiers » des signatures, expliquant que ce « travail de dentellière », imposait « une dizaine de coups de fil par jour ». L’eurodéputée Nadine Morano a rapidement affirmé avoir « un peu plus » des deux tiers revendiqués par cette rivale.

LIRE aussi Après NKM, Morano critique l’organisation de la primaire

De son côté, Jean-François Copé a traversé la France avec sa « caravane du sursaut » et doit encore convaincre « quelques centaines de militants, mais “cela sera fait avant la fin du mois d’août”, a assuré mardi son équipe de campagne à l’AFP.

S’il ne souhaite pas donner de chiffres, le député Hervé Mariton pense aussi qu’il sera “à bon port” le 9 septembre. “Il faut maintenant transformer les engagements, les bonnes intentions en signatures concrètes”, avoue-t-il, le “critère” le plus difficile à remplir étant “les 250 élus locaux”. Frédéric Lefebvre refuse de communiquer sur ses parrainages, mais il a effectué 115 déplacements en six mois.

Un “concours d’ego”

“J’en suis à 14 parlementaires, 180 élus locaux et 2 000 adhérents”, a affirmé également mardi le vice-président de la région Ile-de-France Geoffroy Didier. “Le problème, c’est que les conditions de la primaire n’ont pas été faites pour filtrer, mais pour verrouiller”, a-t-il critiqué. Ces conditions “cumulatives” sont d’ailleurs “beaucoup plus difficiles que les conditions de la primaire de la gauche, dont on était pourtant censés s’inspirer”, a-t-il regretté, évoquant un “concours d’ego” où les favoris pourraient “assécher la concurrence”, en déposant “40 000, 60 000 signatures”.

Il n’est pas le seul à protester. En juillet, Jean-François Copé avait dénoncé des conditions d’organisation “pas très fair-play”, des règles “inéquitables” et une “volonté délibérée” de bloquer le jeu du côté de l’équipe de Nicolas Sarkozy, pointant notamment le manque de communication auprès des adhérents sur leur rôle de parrains potentiels. “Il a fallu attendre l’été pour que soit envoyé, dans le magazine interne, un bulletin de parrainage vierge”, selon son équipe de campagne.

Même son de cloche chez Mme Kosciusko-Morizet : “On nous demande à nous candidats, d’aller chercher 2 500 parrainages d’adhérents sans avoir le fichier des adhérents”, s’indigne-t-elle. Elle raconte que des personnes ayant adhéré au mois de juin ont reçu, “15 jours plus tard”, des mails de l’association des amis de Nicolas Sarkozy les invitant à “parrainer” l’ancien président.

Les proches du président du parti balaient ses critiques : “Je fais partie de la commission de révision des statuts, que présidait NKM. Et on avait eu un long débat sur les conditions de la primaire […] Tout le monde était d’accord”, a répliqué le sénateur Roger Karoutchi, un soutien de Nicolas Sarkozy.

Primaire écologiste : les hésitations de Duflot

Ira ? Ira pas ? La députée EELV Cécile Duflot n’a pas exclu, lundi 8 août, son éventuelle candidature, si les conditions de cette primaire permettent de la « transmuter », « de ne plus en faire un boulet ». Elle s’était prononcée contre une primaire écologiste pour la présidentielle. « Je sais d’expérience que la primaire chez les écologistes a toujours été un moment très difficile, (…) voire un des éléments de fragilisation des écologistes », a déclaré l’ancienne ministre sur France Info. « Donc, si les conditions de la primaire permettent (…) de transmuter la primaire, de ne plus en faire un boulet, mais un point d’appui pour une campagne présidentielle qui porte les idées de l’écologie et qui nous emmène plus loin que ce que nous avons fait jusqu’alors, alors, oui, bien sûr, j’aurai envie d’y participer. »

Des élections sans Hulot

« Je ne suis pas contre le principe (d’une primaire des écologistes, NDLR), je suis obligée de constater (…) que les trois dernières primaires ont été des expériences funestes pour ma famille politique », a-t-elle insisté. « Et justement, comme je souhaite que nous franchissions un palier, que nous n’en restions plus à cette petite famille qui se regarde en chiens de faïence, qui se coupe les cheveux en quatre et qui n’est pas à la hauteur des enjeux, je ne veux pas que nous reproduisions cette expérience. » Serait-elle prête à s’affranchir de la primaire écologiste pour être candidate à la présidentielle ? « Il y a une chose très importante dans ma vie, c’est la loyauté, c’est le respect du collectif et je n’ai pas l’intention de changer », a-t-elle assuré. Après la décision de Nicolas Hulot de ne pas se présenter en 2017, Europe Écologie-Les Verts a décidé officiellement le 9 juillet d’organiser une primaire ouverte à des candidatures de la société civile. Les candidatures doivent être déposées d’ici la fin du mois d’août, parrainées par 36 conseillers fédéraux, les parlementaires du parti, sur 240. Le vote sera ouvert au-delà des seuls adhérents d’EELV.

Carte d’identité et réseaux sociaux : le coup de com d’Éric Ciotti

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Celui d’Éric Ciotti notamment, qui profite largement du contexte des attentats pour se faire entendre. Depuis quelques semaines, une partie de la droite prône une mise à l’écart de l’État de droit au profit de la sécurité des Français. Le député LR des Alpes-Maritimes fait partie de cette « mouvance ». Jeudi 4 août, il a proposé, au cours d’une interview sur Nice-Matin, « que chaque utilisateur des réseaux sociaux fournisse sa carte d’identité » pour « lutter contre le terrorisme ».

Je propose d’instaurer un contrôle de l’identité des membres de réseaux sociaux https://t.co/CbOx0riBTl#propagande#terrorisme@Nice_Matin

— Eric Ciotti (@ECiotti) 4 août 2016

« Internet ne peut pas être un espace sans contrôle »

Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la propagande terroriste, notamment grâce à Twitter et au très polémique Telegram. Si les services secrets tentent de surveiller les connexions djihadistes et de supprimer la propagande de Daech, de nombreux comptes anonymes de soutien à l’EI se multiplient. « On voit bien aujourd’hui que la possibilité de se cacher derrière de fausses identités ou des pseudonymes participe à la diffusion de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux », expliquait Éric Ciotti.

Twitter © capture d'écran TwitterTwitter © capture d'écran Twitter
Les comptes Twitter faisant l’apologie de Daech sont difficiles à éradiquer. © capture d’écran Twitter

Mais celui qui est considéré comme le « Monsieur sécurité » des Républicains a sa propre solution pour mieux débusquer les terroristes sur les réseaux sociaux : « Pour mettre fin à cette impunité qui règne sur Internet, je propose de rendre obligatoire pour les réseaux sociaux la vérification de l’identité de leurs membres. Ainsi, si quelqu’un veut ouvrir un compte Twitter, Facebook ou encore Snapchat, il devra au préalable fournir une pièce d’identité au site. Libre à lui ensuite de dialoguer avec un pseudonyme, mais si son comportement était contraire à la loi, les autorités auraient la possibilité de savoir qui se cache derrière ce compte en quelques minutes. »

La moquerie des réseaux sociaux

Non seulement peu de politiques ont prêté attention à la proposition d’Éric Ciotti, mais comble de l’histoire, c’est la Twittosphère qui a le plus dénoncé la proposition de l’élu. Le tout avec humour, comme d’habitude. La plupart des utilisateurs se sont moqués de la récupération politique permanente des polémiques actuelles par Éric Ciotti.

L’expert es sécurité Eric Ciotti poursuit inlassablement et en service commandé sa campagne pour le poste de ministre de l’intérieur #bfmtv

— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) 27 juillet 2016

Deux jours avant, le député LR s'était insurgé contre le birkini et l'« attitude de politiques PS prisonniers du communautarisme ». Il avait aussi profité de l'évacuation de l'église Sainte-Rita à Paris pour attaquer le gouvernement de François Hollande.

— Je propose qu'Éric Ciotti arrête de proposer des trucs. #mesidéespourlaFrance

— George Kaplan (@monsieurkaplan) 4 août 2016

"Je propose d'instaurer un test de QI pour nos élus" #Ciotti

— Jacques Raillane (@AbouDjaffar) 4 août 2016

À quelques mois de la primaire des Républicains, qui désigneront le candidat du camp de Nicolas Sarkozy aux présidentielles 2017, la surenchère sécuritaire d'Éric Ciotti fait parler de lui.

La mesure proposée par Éric Ciotti a pourtant peu de chances de voir le jour. D'autant que les autorités disposent déjà d'un tas d'informations permettant d'identifier les comptes anonymes : adresse IP, géolocalisation, etc. D'autre part, si la mesure était appliquée, il suffirait aux utilisateurs d'ouvrir un compte par le biais d'un réseau privé virtuel, en passant par les versions étrangères du réseau social, pour échapper à la loi. Enfin, Twitter, Facebook sont si puissants et populaires qu'ils pourraient refuser de négocier avec le gouvernement. Autant de raisons qui tendent à montrer que la propositon d'Éric Ciotti relève du fantasme. Ou d'un simple coup de com !

Loi travail : le Conseil constitutionnel censure en partie le texte

C’est un revers pour Myriam El-Khomri. Le Conseil constitutionnel a censuré cinq mesures secondaires de la loi travail : deux sur le fond, consacrées au dialogue social dans les entreprises franchisées et aux locaux syndicaux, et trois sur la forme, a-t-il annoncé jeudi. Les Sages ont précisé ne pas avoir examiné les autres articles de ce texte très décrié notamment à gauche, qui pourront « faire l’objet de questions prioritaires de constitutionnalité ».

Les Sages n’ont par ailleurs pas donné raison au recours déposé par 61 députés de gauche, qui considéraient l’usage du 49.3 comme un non-respect du débat parlementaire.

Des articles attaqués par la droite

Les deux articles censurés sur le fond avaient été attaqués par des parlementaires LR et UDI. Le premier, qui instaure sous certaines conditions une instance de dialogue social dans les réseaux de franchise, a été censuré partiellement. Le Conseil n’a pas remis en cause le principe, mais a estimé que les dépenses de fonctionnement de l’instance ne devaient pas être imputées aux seuls franchiseurs, cette disposition portant « une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre ».

Le deuxième article prévoit que, si une collectivité territoriale retire des locaux à un syndicat qui en bénéficiait depuis plus de cinq ans sans lui proposer d’alternative, l’organisation a droit à une indemnisation. Les Sages n’ont censuré que l’application rétroactive de la mesure à des mises à dispositions passées ou en cours.

Des « entonnoirs législatifs »

Par ailleurs, les trois articles censurés sur la forme portent sur les ressources du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), sur des modalités de la couverture complémentaire santé, et sur la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de déduire de leurs résultats imposables une somme correspondant aux indemnités susceptibles d’être ultérieurement dues à leurs salariés pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Le Conseil constitutionnel a estimé qu’il s’agissait de cavaliers (articles sans lien avec le texte initial) et d’entonnoirs législatifs (amendements à des articles déjà approuvés conformes par les deux chambres).

Irak : le président du Parlement accusé de corruption

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné lundi une enquête sur des accusations de corruption lancées par son ministre de la Défense contre le président du Parlement et des députés irakiens. Selon un communiqué de son bureau, Haider al-Abadi a demandé à l’organe anti-corruption d’ouvrir une enquête sur les allégations de corruption portées contre le président du Parlement Salim al-Joubouri et des députés par le ministre de la Défense Khaled al-Obeidi.

Ce dernier les a accusés lors d’une séance parlementaire houleuse d’être « impliqués dans des affaires de corruption et de vouloir faire voter des contrats d’armements douteux », ce que le président du Parlement a catégoriquement démenti. « Tout ce qui a été évoqué aujourd’hui est du théâtre », a répliqué Salim al-Joubouri au cours d’une conférence de presse, accusant à son tour le ministre de la Défense de vouloir éviter d’être interrogé par les élus.

L’Irak qui est engagé dans une bataille militaire contre le groupe djihadiste Daech connaît depuis des mois une instabilité politique sur fond de ras-le-bol de la population contre ses dirigeants. Les partisans de l’influent chef chiite Moqtada Sadr manifestent chaque semaine pour exiger la mise en place de réformes, visant à mettre fin à la corruption, au népotisme et au clientélisme. La polémique entre le ministre de la Défense et le Parlement intervient alors que l’armée irakienne cherche à reprendre Mossoul la dernière grande ville irakienne contrôlée par le groupe extrémiste sunnite.

Nicolas Sarkozy a déjà loué son Q.G. de campagne pour 2017

Certains appelleraient ça un excès de confiance en soi. Nicolas Sarkozy a déjà trouvé ses futurs locaux de campagne, situés à deux pas de la tour Eiffel au 209, rue de l’Université, dans le 7e arrondissement de Paris. D’après les informations de l’Opinion, le bail a été signé pour une période de 9 mois, soit jusqu’en… mai 2017.

Après le très populaire 10e arrondissement pour la campagne de 2007, puis la rue de la Convention dans le plus aisé 15e en 2012, le président des Républicains s’embourgeoise, voire s’aristocratise ! Il se rapproche également de Jacques Chirac puisque le bâtiment se trouve tout près du musée du quai Branly désormais rebaptisé « musée du quai Branly-Jacques Chirac ».

Sarkozy voisin de Hollande ?

Réactivée en 2014 pour la course à la présidence du parti puis réorganisée en organe de financement d’une probable campagne présidentielle en février dernier, c’est l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy (ASANS) qui s’est occupée de toute la paperasse et a signé le bail. Selon le quotidien, le préfet Michel Gaudin, également directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, les services de sécurité ainsi que les communicants du futur candidat ont également visité les locaux.

Quid de ses probables adversaires ? Pas encore déclaré candidat, François Hollande – président de la République sortant – retournera-t-il dans son hôtel particulier de 1 000 mètres carrés de la rue de Ségur dans le 7e arrondissement ? Quant à Marine Le Pen, elle prépare la bataille dans le très chic 16e. Loin du siège officiel du FN à Nanterre.

Impôts : le prélèvement à la source aura lieu quelle que soit l’issue de 2017

La révolution aura lieu. Quoi qu’il arrive, quelle que soit la majorité en 2017. Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017, a assuré le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître dimanche.

« Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018 », a-t-il déclaré dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra. « Je suis persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu’elle est souhaitée par les Français, et qu’elle est souhaitable, juste et moderne », a-t-il ajouté.

Une grande majorité de Français favorable

Une présentation par Eckert du projet de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, prévue mercredi en conseil des ministres, a dû être reportée en raison de l’attentat dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce projet consiste à ce que l’impôt sur le revenu soit prélevé dès 2018 par l’employeur, sur la base d’un taux d’imposition calculé et transmis par l’administration fiscale. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour FTI Consulting, Les Échos et Radio Classique publié en juin, les deux tiers des Français (65 %) sont favorables au prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.

Le texte devrait être soumis aux parlementaires « dans la deuxième quinzaine du mois d’août », selon Bercy.