Le FMI a loué mardi les réformes adoptées par la Grèce et estimé que « des progrès » avaient été faits sur l’allègement de la dette, même si les discussions lundi n’ont pas débouché sur un accord. « C’est un très fort programme que les Grecs ont adopté la semaine dernière (…) C’est exactement ce que nous recherchons car il aborde quelques questions sensibles comme le système des retraites et la réforme des impôts », a dit le chef du département Europe du FMI, Poul Thomsen, devant des journalistes à Bruxelles. Il s’exprimait au lendemain d’une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro qui s’est soldée par un échec des discussions sur un allègement de la dette grecque et le déblocage de nouveaux prêts. « Pour nous, pour avancer, il faut que les réformes soient complétées par un paquet sur l’allègement de la dette grecque, nous faisons des progrès mais on n’est pas encore arrivé au bout », a-t-il constaté. « Nous pensons toujours qu’il faut davantage de réalisme et qu’il faut donner plus de détails » sur cet allègement, a-t-il ajouté. Conformément à un accord conclu en mai 2016 avec la zone euro, le FMI accepte toutefois le fait que l’allègement de la dette grecque « ne soit pas calibré à la virgule près » et qu’il intervienne seulement après la fin du plan d’aide (en mi-2018), a dit M. Thomsen. La réunion de lundi a au moins en tout cas permis, selon le président de l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, de s’accorder sur la trajectoire budgétaire de la Grèce: elle devra dégager jusqu’en 2022 un excédent budgétaire primaire (c’est-à-dire hors paiement des intérêts de la dette) de 3,5% du PIB. Questionné mardi matin sur les chances d’aboutir à un accord à la prochaine réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro, le 15 juin, au Luxembourg, le ministre maltais, Edward Scicluna, s’est montré confiant, soulignant avoir été « très proche d’un accord la veille ». Le temps presse pour la Grèce, qui a besoin d’argent pour rembourser en juillet 7,5 milliards d’euros d’anciennes créances. Or, sans accord sur la dette, pas de nouvelle tranche d’aide. Le ministre des Finances espagnol, Luis de Guindos Jurado (à gauche), avec son homologue grec Euclide Tsakalotos, à Bruxelles le 22 mai 2017-AFP/EMMANUEL DUNAND « La Grèce a fait un effort important pour réduire les pensions, augmenter les impôts, réduire le déficit public. Et, logiquement, nous ferons le paiement de 7,5 milliards d’euros après avoir achevé l’examen » du paquet, a dit le ministre espagnol des Finances, Luis de Guindos. Une source proche des négociations s’est dit certaine que la zone euro débourserait « à temps » l’argent dont la Grèce a besoin en juillet. « Il n’y aura pas de crise cet été, pas de drame ». Voilà des mois que le troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros accordé à Athènes en juillet 2015 patine, les créanciers ne parvenant pas à s’entendre sur la capacité du pays à faire face à son énorme dette publique (179% du PIB). Très préoccupé, le FMI refuse de mettre la main à la poche dans le cadre du plan de sauvetage si des mesures facilitant ce remboursement ne sont pas accordées par les Européens.
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J’ai fait mon parfum
Vous vous êtes déjà fait la réflexion, en vous retrouvant au beau milieu d’une parfumerie, que le parfum de vos rêves n’n’a pas encore été conçu ? Moi, si. Si j’ai expérimenté divers parfums au fil des années, je n’ai jamais trouvé celui qui me correspond vraiment. Mais il existe un moyen très simple de parer à cette carence : mardi dernier, j’ai réalisé mon propre parfum ! Des ateliers de parfum permettent en effet de rentrer chez soi avec sa propre création. J’ai vécu cette animation passablement curieuse à Paris. Concevoir son parfum s’est avéré un peu plus dure que ce à quoi je m’attendais. Je vous laisse imaginer la scène. Dès mon arrivée, je me suis retrouvé devant un orgue à parfums » : il s’agit d’une sorte de bureau composé d’étagères, où attendent plus de 120 bouteilles qui contiennent chacune une odeur. Et il vous faut toutes les sentir pour produire votre propre parfum ! C’est qu’un parfum combine quelques 100 essences. Pour l’atelier, on n’en heureusement évidemment qu’une vingtaine, mais cela exige déjà beaucoup de boulot. Car ça ne se fait pas au hasard. Tout parfum la conjugaison de 3 notes : celle de tête, de coeur, et de fond ; et elles doivent s’équilibrer entre elles. Et chaque odeur doit être associée en prenant soin des dosages ; elle doit être soigneusement notée pour conserver la trace de la recette (c’est grâce à cette recette qu’on peut en recommander par la suite. Au final, le parfum créé peut vraiment être épouvantable, si on n’y prend pas garde. C’est d’ailleurs pour ça qu’on dispose de trois essais pour repartir avec le meilleur ! Le plus important, je pense, ce n’est pas tant de composer que de perdre le contrôle. Lorsqu’on est trop cérébral, on se prive de certains cocktails. Pour prendre un exemple, j’aurais eu tendance à délaisser les fleurs puisque je voulais réaliser un parfum pour homme. Mais comme me l’a appris le maître-parfumeur, les fragrances de fleurs ne donnent pas forcément une note végétale au parfum. Elles peuvent donner une touche poudrée, piquante, épicée ! Il vaut donc mieux laisser faire son nez pour identifier la note qui les définit. C’était une expérience que je conseille. On est beaucoup plus attentif aux fragrances, après ça. Quant à moi, je suis curieux de savoir ce que donnera mon parfum : je dois laisser reposer dix jours avant de l’utiliser. Je suis impatient de connaître l’effet qu’il va faireEncore plus d’information sur ce cet session pour créer son parfum.
Une tentative d’attentat déjouée à la veille de la présidentielle
C’est le scénario redouté par les services de renseignements: une attaque terroriste en pleine campagne présidentielle. Ce mardi, deux hommes soupçonnés de préparer un attentat «imminent» ont été arrêtés à Marseille, à cinq jours du premier tour, selon une source proche de l’enquête. Mahiedine M, 29 ans, et Clément B., 23 ans, ont été interpellés dans le cadre d’une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl a apporté quelques précisions sur ce projet avorté: «Entre 10 et 11 heures, deux hommes ont été arrêtés dans le IIIe arrondissement de Marseille, par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avec l’appui du Raid», a confirmé le tout nouveau locataire de la Place Beauvau. De nationalité française, les deux hommes étaient prêts à frapper le territoire «dans les tout prochains jours», «à la veille de l’élection présidentielle», a ajouté le ministre. Le procureur de Paris, François Molins, a confirmé que les deux hommes préparaient une «action violente, de manière imminente sur le territoire français, sans qu’on puisse déterminer avec précision le jour, le ou les cibles visées». Un drapeau de l’État islamique avait été découvert, ainsi que trois kilos d’explosif TATP et des armes en grande quantité dans un appartement de Marseille, a précisé le procureur, lors d’une déclaration à la presse. Les deux suspects – le plus âgé originaire du Nord et le second originaire du Val d’Oise – étaient des individus chevronnés.
La Baule dans les airs
Dernièrement, j’ai expérimenté un vol en hélicoptère au-dessus de La Baule. Curieusement, c’est une expérience que je n’avais pas encore faite. J’ai apprécié la virée, mais pas forcément pour la vue, en fait. Bien sûr, le paysage était splendide (la Terre est toujours superbe vue du ciel). Mais ce qui m’a le plus frappé, à vrai dire, c’est l’hélicoptère en lui-même. Car lorsqu’on y pense, il faut être un grand malade pour envisager la conception d’un tel engin ! L’être humain est un être très novateur. Examinez ce qu’il est parvenu à faire en moins de deux siècles : l’industrie, la télévision, l’hélicoptère… On se demande où il en sera dans cent ans ! Enfin, s’il est encore là à ce moment, évidemment. Parce qu’il est aussi parvenu, dans le même temps, à polluer la planète, à ébranler le climat, et à mettre sa propre existence en danger. En fait, il paraît plutôt mal parti. Le problème, en définitive, c’est que cette innovation est essentiellement utilisée pour conquérir. L’énergie nucléaire est en la matière un cas d’école : elle a été pressentie comme source d’énergie par la recherche. Cette dernière s’imaginait qu’elle pourrait créer un monde meilleur ; mais en fin de compte, elle n’a pu s’imposer que lorsqu’elle a été financée pour créer… la bombe nucléaire ! La visée créative peut être bienveillante à la base, mais l’indispensable soutien financier est cependant tout à fait différent dans ses motivations. Les scientifiques échafaudent de nouvelles technologies, mais ceux qui les subventionnent s’emploient quant à eux à conquérir, que ce soit les militaires ou les entrepreneurs. Ceux-là font preuve de moins de sens moral quant aux dommages collatéraux : c’est le gain immédiat qui l’emporte. Et c’est là qu’est le noeud du problème : les scientifiques se consacrent à un monde meilleur, mais ceux qui emploient leurs découvertes conduisent le plus souvent à l’effet inverse. Pour conclure, si vous n’avez jamais testé le vol en hélico, il est temps de réparer cette erreur : l’expérience est tout simplement excellente. Et à La Baule, le spectacle est prodigieux ! Tout savoir sur ce baptême en hélicoptère en suivant le lien.
Mélenchon, tribun d'une gauche rétrograde et dirigiste
Sur une initiative de DroiteLib – mouvement libéral fondé par Virginie Calmels, proche d’Alain Juppé–, plus de 200 jeunes engagés dans la primaire de la droite, juppéistes, sarkozystes et lemairistes, s’associent à des soutiens d’Emmanuel Macron pour signer une tribune et dénoncer le projet de Jean-Luc Mélenchon. Un programme qu’ils jugent rétrograde et dirigiste.
Jean-Luc Mélenchon attire tous les projecteurs sur lui. Après l’indéniable succès de son meeting de Marseille, d’aucuns évoquent désormais sa potentielle victoire à l’élection présidentielle française. Ce qui était, il y a quelques semaines encore, de l’ordre du fantasme pourrait devenir réalité, consacrant le tribun d’une gauche radicalisée au rang de chef d’État de la cinquième puissance mondiale. Pourtant, derrière ses talents d’orateurs et l’énergie qu’il dégage, Jean-Luc Mélenchon est tout sauf le candidat de la jeunesse et de la modernité. Il est le candidat de ces vieilles lunes socialistes qui ont marqué le XXe siècle. Il est, comme Marine Le Pen dans un autre registre, le candidat de tous les nostalgiques. Le candidat d’un parti qui ose se revendiquer d’une idéologie, le communisme, dont les concrétisations passées auront été si meurtrières. Le candidat des hommages réguliers à Chávez, Castro et autre Maduro, ces dictateurs qui n’ont cessé d’affamer ou de maltraiter leur peuple.
Certains d’entre eux – refusant d’enlever leurs œillères – nous accuseront d’extrapoler sa pensée et de tomber dans la caricature facile. Fort bien. Intéressons-nous donc, précisément, à son projet. Il faut savoir que les nouvelles dépenses envisagées par Jean-Luc Mélenchon sont évaluées à 273 milliards d’euros qui ne pourront être financés par l’emprunt, faute de préteurs. Le candidat d’extrême gauche n’aura donc d’autre choix que de recourir massivement à la fiscalité : de la hausse de l’impôt sur le revenu à celle de la fiscalité des entreprises, M. Mélenchon rêve d’un grand soir de la folie fiscale. Une politique qui fera fuir les investisseurs et donc, en vertu d’un principe maintes fois constaté, diminuer les recettes, sauf à confisquer l’épargne des Français. Cette dernière option n’est malheureusement plus à exclure lorsqu’on confie son pays à un homme qui ne renonce à aucune dérive dirigiste pour construire sa société idéale.
En effet, même lorsque Jean-Luc Mélenchon propose des mesures d’économies, celles-ci sont privatives de libertés : la fin des subventions aux écoles privées empêcherait ainsi des millions de Français de choisir librement l’école de leurs enfants. Autre exemple : le retrait des aides à la presse pour les médias qui ne seraient pas « des médias d’information politique et générale » laisserait libre court à l’arbitraire d’une puissance publique de nature à nous inquiéter.
Au-delà des questions budgétaires, le problème est donc bel et bien philosophique et moral : c’est celui de la préservation de nos libertés. Voulons-nous d’un dirigeant autoritaire pour qui l’État est la solution à tous les maux ? Voulons-nous d’un président qui considère que sa vision du bonheur doit s’imposer à tous ? Nous n’avons nul besoin des hommes politiques pour guider notre vie et nous imposer un carcan qui nous rapprocherait davantage de la France du XIXe qu’il nous en éloignerait. Une société où l’on travaille moins, où l’on prend des congés et où l’on part à la retraite simplement parce que la loi l’exige, ce n’est pas un paradis, c’est une prison dans laquelle l’égal partage de la misère est préféré à l’inégal partage de la richesse. Une prison isolée du monde, où, de nationalisation en nationalisation, de mesures protectionnistes en mesures protectionnistes, l’État deviendra le seul employeur du pays, écartant toute forme de concurrence et de remise en question de ses monopoles.
Jeunes, attachés à la liberté.
Battons-nous pour éviter à la France de s’isoler en défendant ardemment le libre-échange.
Battons-nous pour éviter à la France de détruire son économie en garantissant la liberté d’entreprendre.
Battons-nous pour éviter à la France de chercher à nous rendre heureux en exigeant simplement qu’elle se borne à être juste.
Battons-nous pour une France de la liberté.
Les principaux signataires :
Alexandre Fongaro, Cofondateur DroiteLib. Sacha Benhamou, Référent départemental Les Jeunes avec Macron – Isère. Mathieu Le Cossec, Cofondateur DroiteLib. Diane Zeitoun, Responsable des jeunes LR 92, élue Courbevoie. Tristan Atmania, Responsable UDI Moselle-Est. Quentin Chollet, Vice-président LR Sciences Po Paris. Candice Foehrenbach, Référente Jeunes avec Macron Essonne. Erik Tegnér, Responsable jeunes DroiteLib. Christophe Seltzer, Coordinateur national / Students for Liberty en France. Thierry Tsagalos, Responsable d’un comité En marche !. Gabriel Deligny, Responsable des jeunes avec BLM Languedoc-Roussillon. Kevin Duvivier, Référent NKM Seine-Maritime. Arthur Laurençon, En marche !. Christine Samandel, Président Think Libéral Sciences Po Paris. Rafaël Amselem, Coprésident #HackLaPolitique. Maxence Lemasson, Reponsable des Jeunes Républicains 5e circonscription Pas-de-Calais. Charles Givadinovitch, Secrétaire général Les Progressistes, Élu à Maisons-Laffitte. Loïc Lebrun, Ancien Responsable Comité Jeunes Avec Juppé Sambre Avesnois. Matthieu Gariel, En marche !. Abel Melman, RDJA Paris NKM. Samuel Chapelle, Responsable-adjoint UNI Nanterre. Lucas de Rouvray, Responsable com’ DroiteLib. Oscar Boiteux, En Marche. Hugo Hervieu, Responsable des Jeunes Républicains 3ème circonscription de l’Eure. Thomas Harbor, Think Libéral Sciences Po / European Students for Liberty. Thomas Buisson, Responsable Les Républicains – Sorbonne. Paul Zein, En Marche. Yama Darriet, Contributeur à la veille et l’analyse Droite Lib. Florian Cronier, Responsable de la 8eme circonscription jeunes républicains du 92. Léo Garcia, Responsable Départemental des Jeunes Republicains de l’Ariège. Frédéric Jollien, Membre des jeunes libéraux radicaux suisse. Hugo Lhermite, Ancien animateur Jeunes avec Juppé. Louis Nauwelaerts, Coordinateur Student For Liberty Nanterre. Salomé Petremand, Déléguée Centrale des Jeunes de la Droite Populaire. Jean-Charles Vitaux, Délégué circonscription LR Somme. Louis-Charles Wiart, RDJA Les Républicains. Quentin Kermen, Conseiller National (LR). Antoine Goulard, Responsable des Jeunes Républicains des Côtes-d’Armor. Antonin Garré, Ancien délégué Jeune LR. Arthur Chaboute, Les Républicains, Students for Liberty, UNI. Thomas Boucher, Référent de circonscription LR. Augustin Bœuf, Délégué National des Jeunes Républicains. Baptiste Drouilhet, Responsable Réseaux Jeunes Droitelib. Maxime Viens, Student For Liberty. Samuel Tamba, Jeunes avec Fillon. Olivier Roques, Equipe com’ DroiteLib. Maxime Le Pendeven, Conseiller national LR. Charles Bosselut, Responsable-adjoint des Lycéens Républicains de Paris. Louis Bauer, Equipe com’ DroiteLib. Alexandre Colin, Contributeur à la veille et l’analyse DroiteLib. Guillaume Moukala Same Think, Libéral Sciences Po Grenoble et SFL (Nancy). Gonzague de Chantérac, Conseiller national LR
Marion Maréchal-Le Pen sera (finalement) candidate aux législatives
En proie à de nombreux doutes quant à son avenir politique et dans une atmosphère qui semble tendue avec sa tante frontiste, Marion Maréchal-Le Pen a finalement tranché. Députée du Vaucluse depuis 2012, la petite dernière du clan Le Pen a dit dimanche qu’elle serait candidate lors des élections législatives, affirmant qu’elle était « à 100 % » derrière Marine Le Pen pour l’élection présidentielle. « Oui, je serai candidate aux législatives », a déclaré la députée du Vaucluse sur BFM TV. « J’ai simplement dit […] que je ne ferai pas de la politique toute ma vie », « que je me gardais la possibilité de partir, mais au moment le plus opportun, pour ne pas nuire à la campagne », a ajouté la nièce de Marine Le Pen.
Tous pour une
« Il n’y a pas de tension avec Marine Le Pen, ça fait cinq ans qu’on essaie de mettre des coins entre nous, quoi que je fasse », a-t-elle dit. « Malgré parfois les quelques divergences que j’ai pu avoir, il n’y a rien d’incompatible. Ce que je réfute totalement, c’est qu’aujourd’hui il y ait des lignes totalement contradictoires au Front national », a-t-elle ajouté. « En ce moment, il y a une petite musique qui consiste à dire que je fais une campagne parallèle, que je joue ma propre partition alors que je ne fais en cela que respecter les consignes données aux membres du conseil stratégique. » « Je suis à 100 % derrière Marine Le Pen dans cette campagne, je suis convaincue qu’elle est la seule candidate qui peut aujourd’hui changer la situation de la France », a-t-elle dit. Marine Le Pen avait récemment déclaré dans un entretien au magazine Femme actuelle qu’elle n’envisageait pas, en cas d’accession à l’Élysée, de nommer sa nièce ministre.
François Fillon accuse à nouveau François Hollande
François Fillon continue d’accuser, il a une nouvelle fois mis en cause François Hollande. Le candidat de la droite a prévenu jeudi qu’il avait « toutes les indications » qui lui permettront de poursuivre en justice « tous ceux qui sont à l’origine » de la révélation de l’affaire sur les emplois présumés fictifs de son épouse. « Ça fait deux mois et demi qu’on m’empêche de faire ma campagne. Et j’ai toutes les indications qui me permettront le moment venu de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce qu’il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j’ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération », a déclaré François Fillon sur France Inter. « J’ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc. Ça viendra, le moment venu, je poursuivrai tous ceux qui sont à l’origine de cette affaire », a insisté l’ancien Premier ministre.
C’est François Hollande qui a déclenché l’affaire ? « Oui, bien sûr », a réaffirmé François Fillon. Les documents au départ des premières révélations, « je sais d’où ils viennent. Ils viennent d’un service de l’État ». Au Canard enchaîné, « on leur a porté », a affirmé plus tard François Fillon, évoquant « des pratiques qui ne sont pas démocratiques ». Interrogé sur Franceinfo, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, a parlé en retour d' »accusations diffamatoires ».
« Moins de patrimoine que Jean-Luc Mélenchon »
« La justice est indépendante et il n’y a jamais eu de cabinet, ni noir, ni gris, ni blanc, ni jaune. Et c’est l’honneur de François Hollande. » « La justice, et ça, François Fillon ne veut pas l’accepter, a été indépendante dans la conduite des affaires judiciaires, c’est un acquis de ce quinquennat », a dit Stéphane Le Foll. « Cette manière de faire de la politique n’est pas à la hauteur de l’engagement d’un homme politique qui entend gouverner un pays », a insisté le ministre de l’Agriculture. François Fillon avait mis en cause le chef de l’État et son supposé « cabinet noir » le 21 mars sur France 2. François Hollande avait rétorqué que François Fillon était « en deçà » de la « dignité » qui sied à une campagne présidentielle.
« Mon image a été abîmée par cette manipulation. Vous connaissez un nombre considérable de responsables politiques qui ont été dans la situation où je suis et qui ont été blanchis après deux ou trois ans de procédures », a dit jeudi le candidat des Républicains (LR). « Quant à mon rapport à l’argent, j’ai déjà fait remarquer à tous ceux qui me posent la question que j’ai moins de patrimoine que Jean-Luc Mélenchon. » Va-t-il poursuivre Philippe Poutou, comme il l’a laissé entendre lors du débat télévisé lundi soir après les virulentes attaques du candidat du NPA ? « Je me réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d’innocence. » Mais « j’ai une élection présidentielle dans 17 jours, je suis complètement concentré sur la présentation de mon projet aux Français ».
TITRAILLE —-Guyane : le gouvernement dans l'impasse
C’est une fin de non-recevoir au plan du gouvernement pour trouver une issue au mouvement social qui paralyse la Guyane. « Nous exigeons 2,5 milliards d’euros tout de suite », a lancé Olivier Goudet, un porte-parole du collectif de Guyanais, depuis le perron de la préfecture à Cayenne, où la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts recevait la délégation. Les centaines de personnes massées en contrebas, dont certaines y avaient passé la journée, ont immédiatement réagi par des cris de joie.
À moins de trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, la ministre, qui devait rentrer dans la soirée à Paris, les avait exhortés plus tôt à rapidement « graver dans le marbre le travail » engrangé « ensemble » après la présentation d’un document en cinq points. Mme Bareigts « fait comme si elle ne savait pas que nous avons 50 ans de retard, qu’on subit, que nous voyons de la misère dans notre pays. Nous allons lui montrer », s’est encore exclamé Olivier Goudet, par ailleurs porte-parole des « 500 frères contre la délinquance », un mouvement très populaire dont les membres marchent encagoulés. « Demain, tous les barrages seront fermés », a-t-il affirmé quelques instants plus tard devant la presse, menaçant ainsi d’un durcissement de la mobilisation.
Des « décisions fermes et sans appel » (Fekl)
Le gouvernement compte maintenir son plan d’urgence de 1,085 milliard d’euros annoncé samedi. Il « répond aux préoccupations prioritaires exprimées par les différentes parties prenantes regroupées en collectifs, notamment en ce qui concerne l’éducation, la sécurité, la santé ou la commande publique », selon un communiqué d’Ericka Bareigts. Des accords sectoriels ont également été conclus notamment sur « l’économie », « l’agriculture », « le BTP », « les activités minières » ou encore « les communautés amérindiennes et bushninengue », selon la ministre des Outre-mer.
Le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, déjà reparti pour Paris où François Hollande le recevra lundi matin, avait estimé samedi que « le gouvernement a(vait) entendu les aspirations et les demandes des Guyanais ». Il avait listé une série de « décisions fermes et sans appel » et affirmé que les 428 revendications du collectif avaient été « passées en revue, expertisées ».
Le message du collectif de Guyanais en colère est « que c’est pas mal, mais que ce n’est pas encore assez », a commenté Mickaël Mansé, autre porte-parole des « 500 frères ». Et d’affirmer que « la fusée restera au sol tant que la Guyane ne décollera pas ». Une manifestation a été annoncée dans la foulée mardi à 9 heures (14 heures à Paris) à Kourou, près du site de lancement des fusées Ariane. « Nous avions obtenu l’essentiel de nos revendications, mais nous avons décidé de rester solidaires », a déclaré pour sa part dimanche le porte-parole du Medef de Guyane, Stéphane Lambert.
Le collectif « Pou La Gwiyann dékolé », qui regroupe les mouvements protestataires, avait aussi demandé samedi « un statut particulier pour la Guyane », déclenchant des vivats des centaines de personnes massées en contrebas de la préfecture. Davy Rimane, un membre de la délégation, avait affiché la volonté de se débarrasser d’un lien « trop centralisé et vertical avec Paris », qui empêche la Guyane « d’avancer ». En 2010, un référendum sur l’autonomie de la Guyane avait débouché sur une large victoire du « non ».
Réunion à Matignon
Le mouvement social d’ampleur inédite que connaît ce vaste territoire d’Amérique du Sud (83 000 km2) situé à 7 000 kilomètres de Paris est basé sur des revendications sécuritaires, économiques et sociales, ainsi que sur la méfiance face à l’État, accusé de sous-investissement depuis des décennies. Il a ralenti la vie économique et maintient Ariane 5 au hangar. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve présidera lundi après-midi une réunion ministérielle sur la situation. La réunion, programmée à 16 h 30 à Matignon, doit notamment rassembler les deux ministres de retour de mission en Guyane, Ericka Bareigts (Outre-mer) et Mathias Fekl (Intérieur), ainsi que sept autres membres du gouvernement : Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé), Jean-Jacques Urvoas (Justice), Jean-Michel Baylet (Aménagement du territoire), Stéphane Le Foll (Agriculture), Patrick Kanner (Ville) et le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert, a précisé Matignon dans un communiqué à l’AFP.
Air France a annulé son vol direct de lundi de Paris pour la Guyane en raison de problèmes d’avitaillement en carburant à Cayenne tandis qu’Air Caraïbes proposera un vol dans la matinée.
Guyane : Cazeneuve annonce l'envoi d'une délégation

La mobilisation était timide pour le démarrage de la « grève générale illimitée », lundi, en Guyane alors que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé la venue de ministres « avant la fin de semaine », répondant à l’une des revendications des acteurs sociaux. Des voitures circulaient dans Cayenne, où les stations-service ont été approvisionnées. Les commerces étaient ouverts. Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des enseignants, se sont rassemblées calmement dans la matinée (dans l’après-midi en métropole) devant le rectorat de Cayenne. « Ceux qui sont hors Cayenne n’ont pas pu passer les barrages », a noté un professeur de sport gréviste, qui s’« attendait à plus de monde ».
L’affluence était moindre que les jours précédents autour des barrages routiers : quelques dizaines de manifestants empêchaient les voitures d’entrer ou de sortir de Cayenne, là où des centaines d’entre eux se tenaient la veille. Air France a annulé ses vols vers Cayenne dimanche et lundi, et Air Caraïbes lundi. « La première priorité, c’est la lutte contre l’insécurité, le renforcement des moyens », a déclaré François Hollande depuis Singapour, où le chef de l’État a entamé la dernière tournée internationale de son mandat. « En France, l’image de la Guyane se résume à la délinquance, mais il n’y a pas que cela. Le plus important, c’est le chômage », a regretté, près d’un barrage, Pierre-Édouard, pestant contre l’absence de « réalisations » de « la droite comme de la gauche ».
Trente-sept syndicats réunis au sein de l’Union des travailleurs guyanais (UTG) ont voté la « grève générale illimitée » et prévoient une « journée morte » mardi, selon le journal France-Guyane. « Une délégation ministérielle sera sur place avant la fin de la semaine » pour conclure les discussions engagées par la mission de hauts fonctionnaires dépêchée samedi, a déclaré M. Cazeneuve à Matignon, au côté de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts. « Si toutefois les conditions du respect (…) et de l’ordre républicain sont réunies », a-t-il précisé, en annonçant aussi notamment qu’un « centre pénitentiaire et un tribunal de grande instance » seraient « construits à Saint-Laurent-du-Maroni ».
« Pour l’instant, les réponses de la délégation sont plus sur la santé, la sécurité. Nous, on veut un plan de développement et pas des mesurettes », a déclaré lundi à l’Agence France-Presse un porte-parole des socio-professionnels. « On a l’impression que le gouvernement ne perçoit pas le ras-le-bol de la population », a déploré le sénateur PS de Guyane, Antoine Karam, sur BFM TV. « Aujourd’hui, il y a encore 30 % de la population qui n’a pas accès à l’eau potable ou à l’électricité », a-t-il souligné. « Nous ne sommes pas traités au même titre que les Français de l’Hexagone. » Dès dimanche, des barrages de poids lourds arboraient des slogans explicites : « Hollande, il est où ton pacte d’avenir ? Pas de routes, pas de développement ». Le Premier ministre, qui a appelé « encore une fois solennellement au dialogue, à la responsabilité et à l’apaisement », a affirmé vouloir signer ce « pacte d’avenir » dans « les meilleurs délais ».
Situation « tendue »
« La situation est tendue » en Guyane, a reconnu la ministre des Outre-mer, qui fera partie de la délégation de ministres attendue sur place. L’envoi de membres du gouvernement était réclamé par des élus guyanais, ainsi que par le collectif pou la Gwiyann Dekolé (« pour que la Guyane décolle », en créole guyanais). La mission interministérielle a fait dimanche plusieurs annonces visant à désamorcer le mouvement social. Mais, a souligné une source gouvernementale, »les revendications sont éparses et les collectifs ne sont pas d’accord entre eux ».
Jean-François Cordet, ancien préfet de Guyane qui pilote la mission, a notamment annoncé le renfort de « 25 policiers, 23 gendarmes », ainsi que « la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne ». Il a annoncé également une enveloppe d’urgence de « 60 millions d’euros supplémentaires » pour le centre hospitalier de Cayenne, fortement endetté.
La situation en Guyane a déjà trouvé un écho dans la campagne présidentielle, à quatre semaines du premier tour. Marine Le Pen (FN) a dénoncé le « service cruellement minimum » du gouvernement en Guyane quand François Fillon (LR) y a vu « la conséquence de l’échec de la politique de François Hollande ». Bernard Cazeneuve s’en est pris, de son côté, à ceux qui cèdent à « la démagogie » et à « l’électoralisme ».
Une gauche unie pour les obsèques d'Henri Emmanuelli dans les Landes
En pleine campagne présidentielle, la gauche s’est rassemblée ce samedi à Mont-de-Marsan pour rendre un ultime hommage à Henri Emmanuelli, figure emblématique de la galaxie socialiste, décédé mardi à 71 ans. Environ 2 000 personnes, dont François Hollandeet Benoît Hamon, étaient réunies dans l’espace François-Mitterrand, vaste salle abritant habituellement des concerts et des rencontres sportives, pour cette cérémonie civile. Aux notables exceptions de Lionel Jospin, Laurent Fabius ou encore Martine Aubry et Manuel Valls, la grande majorité des ténors du Parti socialiste était présente, à commencer par le tandem exécutif François Hollande et Bernard Cazeneuve, le nouveau ministre de l’Intérieur Matthias Fekl, élu du Lot-et-Garonne voisin, et Claude Bartolone, lointain successeur de Henri Emmanuelli au perchoir de l’Assemblée nationale.
A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, Benoît Hamon, candidat PS actuellement en difficulté, et qui avait été soutenu par Emmanuelli lors de la primaire, était également là. Un élu national Les Républicains (LR) figurait aussi dans l’assistance : Gilles Carrez, spécialiste des finances publiques, comme l’était l’ancien député landais. La salle s’est levée à l’arrivée du cercueil, accueilli par un tonnerre d’applaudissements, auquel a succédé un grand silence. Au pied des planches, recouvertes du drapeau tricolore, un bouquet de 287 roses, une par député socialiste.
Les larmes de Hamon
« C’était un Landais de coeur, qui a surinvesti pour son département. Un homme de conviction et un bon vivant », a témoigné Laurence Chiron, habitante de Mont-de-Marsan. Sa fille a rappelé son opération « Un collégien, un ordinateur portable », initiative novatrice en France. Une seconde salve d’applaudissements a accompagné l’arrivée de François Hollande, suivie de l’exécution par une bandas d’un entraînant « Vino Griego », version espagnole du « Griechischer Wein » d’Udo Jürgens, bien connu des amateurs de rugby.
Représentante des jeunes socialistes landais, Marie Lafitte a ouvert les hommages par un discours très politique: « A la veille d’une élection présidentielle dont le meilleur comme le pire peut naître, nous aurions bien eu besoin de vous »… « Comme vous, ma génération ne tolèrera pas les aventures individuelles et les querelles de clocher ». Au premier rang, élus et parlementaires du département avaient les yeux embués. Puis François Hollande a rendu hommage au « panache » de l’ancien président de l’Assemblée. « Si Dieu existe, et que Henri l’a rejoint, il aura fort à faire avec lui. Mais que Henri sache bien que la République aujourd’hui le salue et ne l’oubliera jamais », a déclaré le chef de l’Etat, avant de lancer quelques messages politiques.
« Il voulait que la gauche gouverne », a assuré François Hollande, contre « ceux qui aspirent à une opposition tranquille et rédemptrice ». « Il savait que ce confort-là, c’était plus de précarité pour celles et ceux qui souffrent », a également souligné le président, sous le regard de Benoît Hamon. « Avec la droite, il était impitoyable. Avec la gauche, il était intraitable. Avec tous, il était exigeant ». « Il pourfendait les pères la rigueur qui, on le sait maintenant, ne sont pas toujours des parangons de vertu », a poursuivi le chef de l’Etat, dans une allusion au candidat de la droite François Fillon. « Le président de la République a rendu un très bel hommage. C’était une cérémonie très juste, sans fausses notes », a déclaré quelques instants plus tard Benoît Hamon, les larmes aux yeux. Henri Emmanuelli a ensuite été inhumé à Laurède, village landais distant de quelques dizaines de kilomètres.