Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur la pétition demandant une alliance entre lui, Benoît Hamon et Yannick Jadot, a assuré qu’il « n’échangerai(t) pas des bouts de programmes contre des sièges aux législatives », dans un entretien à La Provence à paraître dimanche. « Personne ne peut croire qu’il est possible de gouverner un pays avec une majorité composite de gens qui s’attendent les uns les autres au coin du bois », a répondu le candidat de la France insoumise à la présidentielle.
Une pétition signée par 42 000 personnes réclame une alliance entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon (PS) et Yannick Jadot (EELV). Ce dernier avait souligné jeudi l’urgence de « dépasser les appareils » et « les ego » pour nouer d’ici à deux semaines un accord sur un projet commun avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, malgré d’importants obstacles.
« Je ne lui en veux pas »
Jean-Luc Mélenchon a seulement concédé : « Si j’arrive jusqu’au 2e tour, je proposerai aux socialistes et aux écologistes sincères, désireux de rompre avec le passé, de gouverner avec nous. » Il a assuré n’avoir eu aucun contact avec le candidat socialiste, ironisant sur l’agenda de Benoît Hamon : « Mais il a tant de choses à faire. Il a dû rendre visite à Cazeneuve, à François Hollande et s’arranger avec les courants du PS. Disons qu’il était très occupé. Je ne lui en veux pas. »
« Croyez-vous une seule seconde que si Benoît Hamon et moi nous nous sautions au cou, des centaines de milliers de gens bondiraient d’enthousiasme et oublieraient tout », a-t-il ajouté. « Au contraire, ce serait la déception en masse chez tous ceux qui ne sont pas prêts à amnistier le PS. On ne leur fera pas une deuxième fois le coup du discours du Bourget. Hamon doit le comprendre : les gens qui ont voté pour lui voulaient dégager Valls et sa politique. C’est à cela qu’il doit rester fidèle ! »