Présidentielle 2017 : l'élection menacée par une cyberattaque russe ?

Faut-il redouter l’influence des services secrets du Kremlin sur l’élection présidentielle française ? D’après les informations dévoilées dans l’édition du Canard Enchaîné de ce mercredi 8 février, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) prend la menace très au sérieux. Selon les informations du journal satirique, l’Élysée est d’ailleurs en passe de réunir un conseil de défense dans les prochains jours afin de réfléchir aux moyens de contrer l’offensive russe.

Ce que les autorités appréhendent, c’est un nouveau scénario comme l’a connu le camp démocrate d’Hillary Clinton durant la campagne américaine, notamment avec la fuite de ses emails. Un piratage soupçonné d’avoir été encouragé par le Kremlin. Le sabotage téléguidé par les Russes aurait d’ailleurs déjà débuté avec la tentative de piratage informatique du site « En Marche ! » d’Emmanuel Macron, qui en novembre aurait subi « une centaine de tentatives d’intrusion », selon le Canard Enchaîné. Des attaques qui auraient d’ailleurs augmenté depuis janvier et le bond dans les sondages de l’ancien Premier ministre.

Marine Le Pen, candidate désignée ?

Des méthodes qui s’appuient également sur une campagne de désinformation plus « traditionnelle » de la part du pouvoir russe. Il y a quelques jours, des médias proches du Kremlin comme Sputnik et RT en Français semblent en effet avoir pris pour cible l’ex-ministre de l’Économie. Les sites s’attaquent à Emmanuel Macron en s’appuyant notamment sur les allégations d’un élu français, Nicolas Dhuicq, sur la vie secrète supposée du candidat « En Marche ! ».

Mais alors à qui profite le crime ? À Marine Le Pen si l’on en croit l’article. Les services secrets russes seraient en passe de lancer une campagne virale en faveur de la présidente du Front national. Le but ? Inonder les réseaux sociaux de messages de soutien à la candidate en vue de faire basculer l’opinion et donner une visibilité accrue à Marine Le Pen. Le Canard Enchaîné rappelle qu’entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, un virus russe avait attaqué l’Élysée.