Trois députés français qui s’étaient rendus vendredi à Alep, récemment reconquise par le régime syrien, ont dû attendre samedi plusieurs heures à l’aéroport avant de repartir en raison de la chute d’obus, a indiqué une source parlementaire.
Selon cette source, les députés de droite Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq et Jean Lassalle s’apprêtaient à rentrer samedi après-midi en avion à Damas après avoir passé le Noël arménien à Alep, « en solidarité avec les chrétiens d’Orient », lorsque huit obus sont tombés dans le périmètre de l’aéroport de la grande ville du nord de la Syrie, obligeant l’appareil à faire demi-tour. Quatre heures plus tard, l’appareil est reparti et ils ont pu regagner Damas.
Un décollage « un peu particulier »
« Nous avons eu un décollage un peu particulier toutes lumières éteintes. Ces obus étaient dirigés contre nous car depuis des semaines l’aéroport n’était plus la cible de roquettes et les équipes de maintenance étaient en train de le remettre en activité », a affirmé à l’Agence France-Presse Thierry Mariani. « Nous venions d’effectuer une visite dans un camp de déplacés et les autorités syriennes sont convaincues que des gens du camp ont prévenu les tireurs car les obus ont commencé à tomber cinq minutes après notre arrivée à l’aéroport », a-t-il ajouté par téléphone à son arrivée à Damas. La délégation doit quitter la capitale syrienne lundi.
Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d’Alep, après plus de quatre ans de combats acharnés et l’évacuation de dizaines de milliers de combattants et de civils qui habitaient les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville du pays.