Le candidat écologiste à l’élection présidentielle juge que les discussions engagées avec Benoît Hamon en vue d’un « projet commun » pour la présidentielle « n’avancent pas assez vite ». « Ma responsabilité aujourd’hui est de discuter avec d’autres candidats qui le souhaitent pour faire un projet commun », a déclaré Yannick Jadot jeudi sur RFI. « Après, la question des personnes est seconde, elle n’est pas secondaire, elle est seconde », a-t-il ajouté comme on lui demandait s’il y aurait bien un bulletin Jadot à la présidentielle.
« Le mandat que je considère avoir reçu dans cette primaire écologiste, c’est de faire en sorte que le prochain quinquennat soit écologique, social, européen », a-t-il précisé.
Une première réunion ce week-end
Interrogé sur les avancées d’un possible rapprochement avec le vainqueur de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon, Yannick Jadot a répondu : « On a commencé à discuter, on verra bien. » Il a ajouté qu’il trouvait que les discussions « n’avancent pas assez vite ».
Il a précisé que « ce week-end » aurait lieu « une première réunion sur le projet ». « On discute régulièrement avec Benoît Hamon, simplement il ne faut pas qu’on se prépare pour 2022 ». « Je trouve qu’elles n’avancent pas assez vite parce que la politique c’est de la dynamique. Il y a eu une dynamique autour de sa candidature, et sa candidature n’est certainement pas le fait de rejoindre un Parti socialiste usé dans un vieux bus diesel », a-t-il dit.
Avec Mélenchon, « ce sera compliqué »
Quant au candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, il l’a appelé, mais il ne lui « a pas répondu » et ne l’a « pas rappelé ». « Je considère que si Jean-Luc Mélenchon ne clarifie pas ses positions sur la démocratie comme sur l’Europe, pour moi ce sera compliqué, voilà (…) après il faut discuter. »
Sur RTL, Cécile Duflot, battue à la primaire EELV, a estimé que les courants de gauche avaient « une responsabilité historique qui est de ne pas rater les moments où on peut converger sur le fond, sur un projet. Ce n’est pas un compromis, ce n’est pas un (plus) petit commun dénominateur ».
Elle a aussi assuré que Yannick Jadot avait réuni « un peu plus de 400 » parrainages sur les 500 nécessaires à une candidature à l’Élysée. « Je le dis parce que certains racontent le contraire, ils peuvent venir vérifier ils sont physiquement présents les papiers. »