EELV : Jadot fustige les programmes écologiques des autres candidats

À peine désigné candidat d’Europe Écologie-Les Verts pour la présidentielle de 2017, Yannick Jadot a déjà dénoncé le manque d’ambitions écologiques dans les programmes de ses adversaires, au premier rang desquels Emmanuel Macron. Pour le vainqueur de la primaire EELV, l’ancien ministre ferait un « magnifique adversaire » même si, « sur l’écologie, il est nul ».

« Macron, ce n’est pas mon logiciel politique, mais je trouve que ce serait un magnifique adversaire, au moins il renouvelle le paysage politique », a ainsi déclaré Yannick Jadot sur le plateau de « l’Épreuve de Vérité » de Public Sénat-Radio-Classique-Les Echos-AFP. Il a raconté apprécier le fait que le leader d’En Marche! soit « un libéral qui s’assume », contrairement à « Hollande ou Valls [qui] se prétendent des socialistes, mais font quand même plutôt une politique libérale, qu’ils n’assument pas ». Malgré tout, le libéralisme d’Emmanuel Macron ne séduit pas vraiment le candidat écologiste, car c’est « un libéralisme très à la française quand même, très Medef quand même : on ne tape pas aux rentes du Medef, on ne tape pas aux rentes de la finance, on ne tape pas aux rentes du nucléaire ». Sans compte que « sur l’écologie, il est nul ».

« François Hollande, c’est déjà le passé »

Celui qui est arrivé devant Michèle Rivasé n’a pas réservé ses critiques qu’à Emmanuel Macron. À droite, il s’est dit « très inquiet que le parti Les Républicains » devienne « un parti anti-écologiste », c’est-à-dire « pas seulement qui arrête de parler la protection de la planète ». À gauche, il n’a pas non plus épargné Arnaud Montebourg, qui « il y a encore une semaine soutenait Notre-Dame-des-Landes (…), qui soutient le nucléaire, qui soutient le diesel… »

Enfin, Yannick Jadot a une nouvelle fois pris ses distances avec Jean-Luc Mélenchon. « Évidemment, il a progressé » en termes d’écologie, estime le candidat, mais « le nationalisme et l’étatisme sont des réponses incompatibles avec ce qui est pour moi la mise en oeuvre de bonnes solutions », a-t-il argumenté. « Moi, je veux renforcer le pouvoir des citoyens et moi, je combats toutes les dictatures, je ne considère pas un moment que Poutine est plus sympa qu’Obama parce que je suis anti-américain », a poursuivi le député européen. « Le coeur du projet écologique, c’est la démocratie, là-dessus, on a quelques divergences Jean-Luc Mélenchon ».

Le candidat écologiste a cependant réservé ses piques les plus sévères au président François Hollande. « Il est temps qu’il prenne de très grandes vacances », a-t-il affirmé, ajoutant : « François Hollande, c’est déjà le passé ». « On a l’impression qu’il ne gouverne plus ce pays, que quand il parle, au bout d’une minute et demie, vous arrêtez de l’écouter (…), il ne prend plus en main les grandes réformes qu’il devait prendre, il a renoncé ».