Primaire de la gauche : Cambadélis pronostique moins de votants qu’en 2011

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a prévenu samedi qu’il y aurait certainement moins de votants pour la primaire de 2017 que pour celle de 2011, compte tenu de « l’urgence » dans laquelle elle sera organisée fin janvier prochain.

« Pendant six mois, nous avons été baladés » par d’autres partis de gauche, « nous sommes obligés de faire une primaire dans l’urgence, pas de notre fait, mais nous ferons tout pour qu’elle soit représentative et qu’elle permette de clarifier et de désigner notre candidat à l’élection présidentielle. Mais je l’avoue, dès maintenant, il n’y aura pas autant de votants que la dernière fois, je ne vois pas comment on pourrait l’obtenir », a déclaré Jean-Christophe Cambadélis lors d’une conférence de presse.

En 2011, la primaire PS, avec six candidats (dont le président du PRG), avait attiré près de 2,7 millions de participants au premier tour et près de 2,9 millions au second. François Hollande avait été désigné pour porter les couleurs du parti, battant au second tour du scrutin Martine Aubry avec près de 57 % des voix. « C’est une primaire qui sera plus large que celle de 2011, qui était ouverte simplement au Parti radical. Là, il y aura les écologistes (…) l’UDE, Génération écologie, ainsi de suite, mais la participation, je ne peux pas la garantir. Elle dépendra d’ailleurs de la dynamique de la primaire elle-même. Mais je crois que cette primaire va intéresser », a précisé le premier secrétaire.

Une résolution concernant les frondeurs approuvée

Selon le numéro un du PS, la primaire de 2017 aura la même forme que celle de 2011. « Je voudrais dire à l’ensemble des courants de ne pas avoir d’inquiétude », a-t-il ajouté. « Quand on fait une primaire, c’est pour qu’il y ait débat. Nous allons trouver les formes ensemble pour que ce débat ait lieu, pour qu’il soit éclairant pour ceux qui veulent voter », a poursuivi le numéro un du PS.

Jean-Christophe Cambadélis avait confirmé auparavant que la résolution sur la primaire soumise au vote du conseil national du PS avait été approuvée à l’unanimité. Une autre résolution, portant sur les sanctions dont pourraient faire l’objet les frondeurs opposés au projet de loi travail, a été approuvée par 130 voix contre 15, tandis que 90 des votants n’ont pas participé au vote, selon le PS. La résolution affirme que le « vote d’une motion de censure ouvrirait la voie à des sanctions » contre les députés fautifs. Elle souligne aussi que le « Parti socialiste souhaite lors du débat en deuxième lecture que le compromis passé avec la CFDT, l’Unsa, la CFTC, la Fage et à l’époque la CGC ne soit pas dénaturé, même si des améliorations sont toujours possibles ».