Benoît Hamon, était l’invité de L’Émission politique sur France 2 ce jeudi soir. Le candidat socialiste à l’élection présidentielle, a dit vouloir attaquer « la feuille de paie » et augmenter le salaire net grâce à son projet de revenu universel, qu’il a modifié pour les 18-25 ans. Interrogé sur la mise en place de sa proposition de revenu universel, Benoît Hamon a déclaré vouloir « d’abord proposer une étape qui permet à 80 % des salariés français, des travailleurs indépendants, des commerçants, artisans, de voir leur travail revalorisé par un gain net sur la feuille de paie ». « J’attaque la feuille de paie, j’augmente le salaire net », a martelé le candidat socialiste, comme en écho à son ancien rival de la primaire et désormais soutien Arnaud Montebourg, qui s’était posé en « candidat de la feuille de paie » durant la primaire.
Concrètement, Benoît Hamon souhaite « que les 18-25 ans et l’ensemble des salariés » touchant « jusqu’à 1,9 SMIC perçoivent un revenu universel ». Son montant « sera de 600 euros quand on n’a rien », et sera « dégressif » pour ceux percevant un revenu « jusqu’à 1,9 SMIC ». En janvier, Benoît Hamon comptait attribuer ce revenu universel à l’ensemble des 18-25 ans, sans conditions de ressources, « pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle ». Selon sa proposition présentée jeudi, « la conséquence sur la feuille de paie », pour « un couple au Smic » sera de « 386 euros » nets mensuels, a argumenté le député des Yvelines. « Pour un étudiant qui travaillerait un jour sur cinq, le gain net sera de 500 euros » par mois, a-t-il poursuivi.
« Conférence citoyenne »
Benoît Hamon a chiffré la mise en place de cette première étape à « 35 milliards d’euros », « en-deçà du pacte de responsabilité et du CICE », instaurés par François Hollande et d’un coût d’environ 41 milliards d’euros. « Derrière, il y a d’autres étapes », a souligné Benoît Hamon, désireux d’installer « une conférence citoyenne, sociale, pour en discuter ». Cette conférence « peut discuter de l’élargissement de ceux qui seront les bénéficiaires. Doit venir demain l’étape qui permettra le versement du revenu universel aux retraités », a-t-il ajouté, se défendant d’avoir changé en cours de route le calendrier d’application de cette proposition qui a marqué lors de la primaire PS élargie. « Trouvez une déclaration de Benoît Hamon qui disait pendant les primaires qu’il s’engageait pour autre chose que cette première étape », a lancé ce député des Yvelines et ancien ministre.