Le rapport de la « police des polices » sur le dispositif de sécurité à Nice le soir de l’attaque de la Promenade des Anglais « reste flou » sur son évolution dans la soirée et ne répond pas à toutes les questions, estime ce jeudi Les Républicains. Le rapport de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) « reste flou sur l’évolution du dispositif heure par heure » et « ne répond pas à la question: quel était l’état exact du dispositif au moment de l’attaque meurtrière ? », asure un communiqué de LR.
Un rapport demandé par l’Intérieur
Compte-tenu du risque d’attentat élevé et de l’état d’urgence, « pourquoi n’a-t-il pas été fait droit à la demande du préfet de mise à disposition d’une unité de force mobile comme cela avait été le cas l’année précédente, ainsi que le mentionne le rapport ? », écrit par ailleurs le secrétaire général adjoint de LR Sébastien Huyghe, en demandant : « l’absence de telles unités opérationnelles a-t-elle un lien avec leur surmobilisation pour sécuriser les fan-zones de l’Euro ? ».
LR note également que « ce type d’enquête, quelle que soit la grande qualité des inspecteurs chargés de la mener, ne peut pas être qualifiée d’+indépendante+ car l’IGPN dépend directement du directeur général de la Police nationale, lui-même placé directement sous l’autorité du ministre de l’Intérieur ». Face aux polémiques, Bernard Cazeneuve avait demandé le 21 juillet un rapport à l’IGPN sur ce dispositif de sécurité, qui n’avait pu empêcher Mohamed Lahouaiej Bouhlel de foncer avec un camion dans la foule, tuant 84 personnes.