En marche !, le mouvement lancé le 6 avril par Emmanuel Macron, débute samedi sa campagne de porte-à-porte, dont l’objectif est de consulter 100 000 personnes d’ici juillet et de livrer un « diagnostic » après l’été. « On est toutes et tous convaincus que le pays est face à des défis qui sont nouveaux et que les partis classiques ne permettent pas totalement de résoudre », explique le ministre de l’Économie dans une vidéo postée samedi sur le compte Facebook de son mouvement.
Selon lui, son mouvement et sa démarche de porte-à-porte doivent contribuer à « construire le camp du progrès ». Il veut mettre l’accent sur le « travail » et les inégalités. « On doit traquer les rentes et recréer une égalité des chances », préconise le populaire ministre de l’Économie. « Cette grande marche, son objectif, c’est d’aller à la rencontre des Français, de faire ce diagnostic du pays en ouvrant une porte, en allant au-devant des autres », explique Emmanuel Macron, qui s’est fixé comme objectif de collecter 100 000 témoignages.
« Plus de 50 000 adhérents »
Ils permettront de nourrir le « diagnostic du pays » que Emmanuel Macron veut présenter « à la fin de l’été », en s’appuyant également sur le travail d’experts. Les « marcheurs » encadrés par des coordinateurs soumettront à leurs interlocuteurs un questionnaire comportant huit questions ouvertes, du type « Qu’est-ce qui marche en France ? ». En marche ! est assisté dans sa démarche par la start-up Liegey Muller Pons, qui se présente comme « la première start-up de stratégie électorale en Europe ». Ses membres fondateurs avaient participé à titre individuel à la campagne de François Hollande pour laquelle cinq millions de portes avaient été frappées.
Le ministre de l’Économie a affirmé mercredi aux Échos que son mouvement comptait d’ores et déjà « plus de 50 000 adhérents », « 12 000 personnes » ayant par ailleurs décidé de participer à l’opération de porte-à-porte. Disant ne pas être « obsédé » par l’élection présidentielle, Emmanuel Macron entend dévoiler « entre l’automne et l’hiver (…) un plan d’action progressiste pour transformer le pays ».