» Ce standard F4 est un saut technologique, un saut industriel et un saut stratégique », a-t-elle déclaré, en soulignant qu’il s’agit de tirer l’innovation non seulement chez les grands groupes, Dassault, Safran, Thales et MBDA, mais aussi chez d’innombrables sous-traitants ». La ministre des Armées s’est affichée ce lundi en vraie supportrice de l’avion de chasse devant les salariés de Dassault.
Selon un expert, » le F4 est une marche très importante pour un avion dont le développement depuis plus de trente ans doit représenter au total une quinzaine de milliards d’euros « . La ministre des Armées a officiellement lancé le Rafale nouvelle génération, soit un programme de près de deux milliards d’euros.
« La loi de programmation militaire prévoit également, en 2023, une commande de 30 nouveaux avions pour des livraisons qui s’échelonneront entre 2027 et 2030. Le Rafale F4 entrera dans l’ère de la data », promet Florence Parly.
La « détection et la lutte contre les menaces seront améliorées », a encore souligné la ministre, avec un radar à antenne active amélioré. Les développements sont prévus jusqu’en 2026. Ce nouveau standard garantit également que le Rafale restera une référence crédible à l’export. L’État va donc débourser 1,9 milliard d’euros pour le développement de ce nouveau programme.
« Cette nouvelle version de l’avion de chasse assemblé par Dassault propose un appareil « d’une qualité jamais encore égalée », « garantie pour notre souveraineté », mieux connecté et avec des capacités d’action renforcées car il « pourra porter les nouveaux missiles A2SM 1000 kg », vol baptême L39 Avignon a affirmé Mme Parly qui visitait des installations de Dassault Aviation près de l’aéroport de Bordeaux.
Avec F4, le bond visé porte essentiellement sur la connectivité et constitue une première pierre vers le projet européen du Système de Combat Aérien du Futur (SCAF), qui remplacera à terme les Rafale et les Typhoon en France et en Allemagne, et sans doute en Espagne. Cette nouvelle commande offre des perspectives encore plus lointaines et d’autres encore sont attendues après « plusieurs appels d’offres » de la Suisse et la Finlande.