Lors d’une rare entrevue accordée au service pachtou de la BBC, le chef des taliban, Mohammad Omar, a déclaré que le retrait de ses troupes des grands centres urbains de l’Afghanistan était un repli stratégique destiné à mieux détruire l’Amérique. Alors que l’étau se resserrait autour de ses troupes, le mollah Mohammad Omar, le chef des talibans, continuait de défier l’Amérique en déclarant qu’elle «tombera au sol» en affirmant: «Ce n’est pas une question d’armes. La vraie question est l’extinction de l’Amérique. Et, si Dieu le veut, elle tombera au sol.» Les talibans qui résistaient encore à Kandahar, leur dernier fief, ont capitulé le 6 décembre. Militairement, puis politiquement, les talibans ont fini par tomber. Le 5 décembre 2001, les délégations afghanes réunies à Bonn (Allemagne), sous l’égide des Nations unies, s’étaient mises d’accord sur les conditions et la nomination d’un gouvernement intérimaire devant conduire l’Afghanistan vers la démocratie et la paix. Selon l’accord conclu, le gouvernement de facto exercé par le Front uni, la branche politique de l’Alliance du Nord, transférera le pouvoir, le 22 décembre, à la nouvelle autorité. L’administration intérimaire, qui devait gouverner le pays pendant six mois, fut présidée par le chef pachtoune Hamid Karzaï.
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