Sécurité sociale : Fillon veut « un audit des comptes sociaux »

Depuis l’entre-deux-tours de la primaire, le programme santé de François Fillon suscite les critiques. Scepticisme à droite et opposition à gauche – jusqu’à être pris à partie lors du discours de politique générale du Premier ministre. François Fillon a dû réagir. Il a annoncé qu’il allait demander la réalisation d’un « audit des comptes sociaux » par des « experts indépendants » et a promis une « concertation » pour préciser son projet.

« Je vais demander à des experts indépendants de réaliser un audit des comptes sociaux parce qu’on entend tellement de choses qu’il faut maintenant un peu de vérité et un peu de clarté », a déclaré M. Fillon lors d’une visite à l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). « J’organiserai ensuite avec mes amis parlementaires, dont beaucoup sont des médecins, une convention qui nous permettra de préciser le projet en étroite concertation avec les professionnels de la santé de tous les secteurs », a ajouté le candidat de la droite à la présidentielle de 2017.

Éteindre l’incendie

François Fillon était accompagné de Gérard Larcher, président du Sénat et président du comité politique du parti Les Républicains, de sa porte-parole santé, la généticienne Dominique Stoppa-Lyonnet, ainsi que de Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, et de Philippe Juvin, tous deux médecins. Acculé à s’expliquer sur son projet de réforme de l’Assurance maladie, y compris par son propre camp, François Fillon s’est livré ces derniers jours à un exercice d’équilibriste pour tenter d’éteindre l’incendie, assurant que la couverture des soins resterait « comme aujourd’hui », tout en appelant à des réformes. « Pas question de toucher à l’Assurance maladie et encore moins de la privatiser », a assuré le candidat à l’Élysée dans une tribune publiée mardi dans Le Figaro.

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L’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait mis le feu aux poudres en expliquant dans son programme vouloir « focaliser » l’assurance universelle sur des affections graves ou de longue durée (ALD) et l’assurance privée sur le reste. Dans son « projet pour la France », François Fillon avait déjà prévu d’engager « dès le début de mandat un audit des finances publiques pour faire toute la lumière sur l’ampleur inédite de la dégradation des comptes publics dont les Français hériteront du gouvernement actuel et auquel nous devrons faire face ».