Primaire – Bennahmias-de Rugy : bataille dans une cabine téléphonique

Jean-Luc Bennahmias, investi par l’Union des démocrates et écologistes (UDE), a annoncé mercredi avoir déposé sa candidature à la primaire de la gauche organisée par le PS. Son mot d’ordre : « reconstruire en France une majorité progressiste ». Jean-Luc Bennahmias, qui préside le Front démocrate et copréside l’UDE, est la troisième personnalité à officialiser sa démarche, après Arnaud Montebourg le 1er décembre et François de Rugy mardi. Le dépôt de la candidature de Benoît Hamon est, lui, attendu vendredi matin.

Pour ceux que la question écologiste intéresse mais qui sont peu familiers des bisbilles de cette turbulente petite famille politique, précisons que François de Rugy est l’un des membres fondateurs de l’UDE. Mais lui préside un autre parti : Écologistes ! Attention de ne pas les confondre. Difficile d’en savoir plus sur ce qui les distingue. Le site de l’UDE est en maintenance…


Capture d’écran du site de l’UDE le 7 décembre 2016.

Le seul vrai écologiste ?

Rappelons qu’interrogé par Le Monde sur ce qui distingue sa candidature de celle de Jean-Luc Bennahmias François de Rugy a été formel : « Ma candidature est écologiste. Je serai clairement le seul candidat à mettre l’écologie au cœur du projet de la gauche. » Alors qu’à 62 ans Jean-Luc Bennahmias souhaite, lui, trouver les clés pour « reconstruire une majorité progressiste » en brassant « au-delà de la gauche », dans un spectre allant « de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon » à celui de « Nathalie Kosciusko-Morizet à droite ». Parmi les idées-force qu’il affirme soutenir, un « revenu universel autour de 800 euros », l’introduction de « la proportionnelle » dans les scrutins, la mise en place d’un « objectif de développement durable, qui va de pair avec l’économie circulaire et ce qui a été fixé dans la COP21 », le respect de « l’exception culturelle française » ou encore la possibilité d’un « service civique obligatoire de six mois ou un an ».

En ce qui concerne François de Rugy, pas de programme sur son site qui rend compte de ses activités de député de Loire-Atlantique, mais cette réponse faite au Monde : « un objectif de 100 % d’énergies renouvelables en 2050 », la promesse d’une « baisse de 25 % » sur la facture énergétique des Français « grâce aux économies d’énergie », le vote obligatoire, le non-cumul des mandats, la proportionnelle à l’Assemblée nationale et « une vraie réforme de la décentralisation ». Enfin, M. de Rugy « souhaite faire du Parlement européen le cœur de la démocratie européenne ».

À vue de nez, rien de commun, donc, entre ces deux écologistes « de gouvernement ». Cela valait bien deux candidatures…