Arnaud Montebourg s’est lancé. On ne sait pas encore si l’ex-ministre du Redressement productif passera par la case primaire de la Belle Alliance. Mais, le ton est donné (anti-Hollande), les idées dévoilées (souverainistes), les premiers déplacements programmés. Fervent défenseur du « made in France », où on l’a vu poser en marinière ou se vanter dans un documentaire de porter des costumes français, le néo-candidat a peut-être commis sa première erreur.
Société américaine, serveurs à Amsterdam
En effet, pour porter sa candidature, Arnaud Montebourg a lancé son site internet, arnaudmontebourg-2017.fr. Nos confrères de ZDNet.fr sont allés fouiller dans les crédits de la plateforme. Selon eux, elle est hébergée dans le cloud Microsoft Azure. « Arnaud Montebourg, qui déclarait d’un air martial en mai 2014 Je n’entends pas admettre que l’Europe et la France deviennent les colonies numériques des États-Unis, a justement choisi un prestataire de service étatsunien pour héberger son dispositif de campagne numérique ! » note, ironique, le journaliste. En poussant plus loin l’enquête, ZDNet.fr s’aperçoit même les données du site ne sont pas stockées sur des serveurs situés en France. Ils sont installés aux Pays-Bas, à Amsterdam. Un couac qui peut faire sourire, mais dont les adversaires de Montebourg se serviront pour pointer du doigt une incohérence.
En attendant, l’ancien ministre, qui a tiré à boulets rouges sur François Hollande, a été attaqué depuis son annonce. Stéphane Le Foll a fustigé une « ambition personnelle », lui conseillant de ne pas « retomber dans l’abaissement improductif ». Jean-Marie Le Guen a dénoncé « l’outrance et la caricature » des critiques d’Arnaud Montebourg. La campagne est lancée !