Un homme a été mis en examen lundi à Ajaccio pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête sur un guet-apens tendu à des pompiers le soir du 24 décembre. Cet homme de 27 ans, connu de la police pour divers faits de délinquance, avait été interpellé lundi avec l’un de ses frères dans le quartier des Jardins de l’Empereur, sur les hauteurs d’Ajaccio, où s’étaient déroulés les incidents. Son frère, âgé de 23 ans, et également connu de la police, a été relâché, mais deux autres habitants des Jardins de l’Empereur étaient toujours en garde à vue mercredi.
L’un d’eux, âgé de 20 ans, avait aussi été interpellé lundi. Il est soupçonné d’avoir asséné des coups de club de golf sur le camion de pompiers, brisant les vitres et blessant plusieurs occupants. Un club de golf a été découvert par les enquêteurs de la sécurité publique et de la police judiciaire au domicile du jeune homme. Le camion de pompiers, appelé à intervenir sur une fausse alerte au feu, avait été caillassé par plusieurs dizaines d’hommes cagoulés et armés de gourdins et de clubs de golf criant, selon les témoignages des sauveteurs, «Corses de merde, vous n’êtes pas chez vous !». Deux pompiers et un policier avaient été blessés dans les incidents.
Le lendemain, jour de Noël, plusieurs centaines de personnes avaient dénoncé ces violences devant la préfecture d’Ajaccio. Certains manifestants s’étaient ensuite rendus aux Jardins de l’Empereur et dans d’autres quartiers à forte population maghrébine, scandant pour certains «Les Arabes, dehors !». Des déprédations avaient été commises, sans faire de victime, notamment dans une petite salle de sport servant aussi de lieu de prière pour les musulmans.
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Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait assuré le 30 décembre que toutes ces violences ne resteraient pas impunies et que la sécurité serait renforcée aux Jardins de l’Empereur, notamment contre le trafic de drogue.
Deux habitants du quartier âgés de 18 et 19 ans ont été mis en examen dans une enquête incidente sur l’allumage d’un bûcher de palettes de bois et le saccage d’une école le 24 décembre, avant l’agression des pompiers.
AFP