L’utilisation des médias sociaux par les entreprises est un phénomène croissant. Les informations postées sur les réseaux sociaux ou dévoilées inopinément ou intentionnellement, génèrent des réclamations de plus en plus nombreuses. L’atteinte à la réputation de l’entreprise est une conséquence non négligeable d’une cyber-attaque, que ce soit vis-à-vis des clients finaux, des partenaires commerciaux, ou encore des investisseurs. C’est d’ailleurs une situation facilement compréhensible : qui aurait envie de faire affaire – et donc de confier son argent ou ses données personnelles – à une entreprise dont l’expérience tendrait à montrer qu’elle n’est pas en mesure d’en assurer la pleine et entière sécurité ? Peu importe à cet égard qu’il s’avère impossible d’assurer une sécurité absolue des données : il existera toujours un sentiment négatif à l’égard de l’entreprise victime d’un incident, qui sera automatiquement considérée comme responsable de la faille de sécurité de son système d’information. Par exemple, suite à l’attaque du PlayStation Network en 2011, la presse du monde entier a évoqué les “millions de victimes de Sony” et non les “millions d’abonnés de Sony victimes des cyber-pirates” – problématique qui sera plus cruciale encore lorsqu’entrera en vigueur la nouvelle réglementation européenne sur les données personnelles, qui obligera les entreprises à rendre publiques toutes les attaques dont elles feront l’objet. Or, l’explosion du Web 2.0 a rendu les e-commerçants plus vulnérables aux commentaires négatifs de leurs clients voire de leurs concurrents. Ils doivent donc désormais réagir très rapidement en cas d’atteinte à leur image, pour s’assurer le contrôle de leur e-réputation. En effet, un consommateur victime hésitera à retourner sur le site et le fera savoir sur des forums ou des réseaux sociaux, qui sont des médias extrêmement rapides et très utilisés de diffusion de l’information.
Une revue de presse politique